Des militaires tchadiens de la MISCA accusés d’avoir tué 3 personnes à Bangui

Des militaires tchadiens de la MISCA accusés d’avoir tué 3 personnes à Bangui

Les habitants du 5e arrondissement de Bangui accusent des éléments de l’armée tchadienne d’avoir tué mercredi trois personnes, dont un soldat de l’armée nationale, au bord l’avenue Koudoukou à la hauteur de Badamassi.
 
Le Tchad dispose d’un contingent au sein de la force africaine en Centrafrique (MISCA).

Selon les témoignages, les victimes sont un lieutenant des Forces armées centrafricaines (FACA) et deux civils.

Certaines sources parlent également de blessés parmi les passants.

Cet incident a provoqué la colère des habitants de ce secteur qui sont descendus dans la rue, pour protester. Ils ont brulé des pneus et érigé des barricades en plusieurs endroits sur l’avenue.

Les militaires français de l’opération Sangaris et des soldats africains de la MISCA ont dû intervenir pour dégager la route.

La présence des militaires tchadiens au sein de cette force africaine est au centre des débats à Bangui où les hommes déployés par Ndjamena sont souvent accusés de bavures.

Le Conseil national de la transition (CNT), le parlement provisoire centrafricain, vient d’annoncer une session extraordinaire dans les prochains jours pour se prononcer sur cette question.

« La question du retrait (ou non) du contingent tchadien de la MISCA n’a jamais fait l’objet de débat au sein du CNT. Le CNT convoquera une session extraordinaire dans les jours à venir pour en débattre », a indiqué à RNL, Thierry Patrick Akoloza, rapporteur général de cette institution de transition.

Il a précisé que les « conseillers » se réuniront en plénière pour enfin décider à la majorité des deux-tiers.

Il a rejeté les rumeurs selon lesquelles le parlement de transition avait déjà exigé le départ de ces éléments de l’armée tchadienne.