L’eau de robinet, une denrée rare dans les quartiers sud de Bangui

C’est un véritable calvaire pour les habitants des quartiers Fatima et « 92 logements » situés dans le 6e arrondissement de la capitale. Ils sont obligés de parcourir de longues distances pour s’approvisionner en eau courante. Femmes, hommes et enfants se mobilisent pour avoir de l’eau potable à la maison. Nombreux sont celles ou ceux qui sont souvent contraints de sortir de nuit pour faire le tour des rares fontaines dans l’espoir de remplir leurs récipients.

Les habitants déplorent cette situation et espèrent une intervention rapide de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (Sodeca). « C’est pas facile d’avoir de l’eau potable à la maison. Il faut dépenser entre 700 F CFA ou 800 F CFA par jour. Il faut se déplacer sur de longues distances pour remplir son bidon avec l’eau de la Sodeca », confie une ménagère.

Les puits, souvent insalubres, sont devenus les principales sources  d’approvisionnement, avec tous les risques que cela comporte pour l’hygiène et la santé.
 
Pour sa part, la Sodeca accuse les habitants de ces secteurs d’être responsables de cette situation. Selon le directeur général par intérim de la société, Pierre Lebaramo, les installations ont été détruites par les bénéficiaires eux-mêmes.

 « Ces casses entraînent des pertes d’eau incontrôlées, qui ont perturbé l’alimentation en eau et cela se traduit par le manque d’eau dans certains quartiers » a expliqué M. Lebaramo.

Cette situation en rajoute aux pénuries en eau potable que connaissaient, même en temps de paix,  plusieurs autres quartiers de Bangui, surtout en période de saison sèche.

Pour le moment, la Sodeca s’emploie à reprendre la distribution dans ces secteurs touchés par la nouvelle pénurie.