A Bangui, les femmes appellent à l’arrêt des violences

A Bangui, les femmes appellent à l’arrêt des violences

A la veille de la Journée internationale de la Femme célébrée le 8 mars de chaque année, plusieurs femmes se sont réunies vendredi à Bangui pour demander l’arrêt de la violence.

« Nous, vos mères, vos filles, vos sœurs, croyons fermement qu’à l’issue de cet appel, chacun de nous prendra conscience et reviendra à la raison pour la reconstruction de notre beau pays et l’avenir de nos enfants », ont lancé ces femmes venues des huit arrondissements de la capitale centrafricaine.

La rencontre a été ouverte par le maire de Bangui, Mme Hyacinthe-Marie de Fatima Wodobodé qui portait dans ses bras un bébé de 8 mois qui a perdu ses parents dans la crise qui frappe le pays depuis plus d’une année.

Dans leur appel commun, les femmes de Bangui dénoncent la guerre, la violence, la destruction des biens et les pillages, sans oublier l’impunité.
Elles prônent le respect des droits humains, la justice, le pardon, l’unité nationale et le retour définitif de la sécurité sur l’ensemble du territoire.

Elles ont aussi saisi l’occasion pour adresser un « Singuila Mingui » (merci en sango) au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour les efforts qu’il déploie en vue du retour à la paix dans leur pays.

Le représentant-résident du Programme des Nations unies pour le développement en Centrafrique (PNUD), Georg Charpentier, a promis de leur servir de porte-parole auprès des Nations unies.

Pour sa part, la ministre d’Etat au Développement rural, Marie -Noëlle Koyara, a assuré que le gouvernement était déterminé à tout mettre en œuvre pour restaurer la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. La ministre a invité chrétiens et musulmans à s’inspirer de la démarche de Jésus et du prophète Mahomet et à devenir des pèlerins de la paix.

Prenant également la parole, Mme Baré Kaguiatou du Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré que « la femme est le grand baobab d’une famille qui doit prôner la paix, la réconciliation ».

Marie-Ghislaine Bébé, l’une des participantes, a exhorté les milices qui écument la Centrafrique à déposer les armes au profit du combat du développement.