Impatiente, la société civile demande aux forces africaines et françaises de faire leur travail

Les organisations de la société civile centrafricaine demandent à la force africaine et aux troupes françaises de l’opération Sangaris de procéder sans tarder au désarmement de toutes les milices actives dans le pays. Ces organisations n’ont pas caché leur impatience lors d’une conférence de presse jeudi à Bangui, la capitale.

« Nous avons fait cette déclaration pour observer que la situation piétine. Les gens ont oublié de faire leur devoir, d’appliquer leur mandat. Nous observons que c’est devenu un jeu de ping-pong. C’est une sonnette d’alarme pour dire qu’il faut arrêter ce désordre, que MISCA et Sangaris fassent leur travail comme prescrit dans les différentes résolutions qui les ont amenées en RCA », a expliqué Gervais Lakosso, au nom de la société civile.

M. Lakosso est par ailleurs revenu sur la déclaration de guerre adressée aux Antibalaka par le commandant de la force africaine.  « C’est marqué nulle part dans ces mandats qu’il devait faire la guerre aux Antibalaka, aux Séléka ni à qui que ce soit. Il devrait désarmer et neutraliser toutes les milices, les porteurs d’armes illégaux en RCA. Aujourd’hui, les Antibalaka sont une partie du problème et les Séléka demeurent aussi un problème. En dehors de ces groupes, il y a des porteurs illégaux d’armes et munitions de guerre », a-t-il dit.

La société civile se déclare prête à jouer le rôle de médiateur entre tous les protagonistes de la crise.