« Le temps est venu de déposer les armes »

Réunis dimanche lors d’une conférence-débat organisée à Bangui par l’ONG Opinion Internationale, une organisation exerçant en Europe, hommes politiques, représentants de la société civile et de la jeunesse, ont appelé au calme et au retour à la paix en Centrafrique.

Pendant ce temps, le même appel était lancé par des dignitaires religieux réunis dans un autre cadre.

« Revenons aux sources du ‘Zo Kwe zo’ (Tout être humain est un être humain), déposons les armes et appelons au dialogue ». C’est le message essentiel de l’ONG Opinion internationale.

« Le temps est venu de déposer les armes et se parler. Nous sommes condamnés à vivre ensemble, à nous aimer. Il faut faire les choses différemment maintenant et en profondeur », a déclaré Lydie Nzéngou, représentante de l’ONG en visite en Centrafrique.

« Nous avons mal fait hier. Aujourd’hui, comment pouvons-nous faire pour améliorer les choses, pour que cette fracture sociale puisse être colmatée ? Je pense que le peuple est au bout du rouleau, il est fatigué et souhaiterait se reposer », a-t-elle poursuivi.

Pendant ce temps, les chefs religieux étaient réunis au Palais des sports à Bangui. Chrétiens et musulmans étaient au rendez-vous, en présence de la ministre de la Communication et de la réconciliation nationale, Antoinette Montaigne Moussa. Ils se sont succédé à la tribune pour appeler à l’arrêt des violences. Emus, chrétiens et musulmans présents se sont donné l’accolade.

Aladji Kabara Wanaga, déplacé au Km5 dans le 3e arrondissement, depuis le 5 décembre dernier, s’est réjoui de ce moment de retrouvailles : « Il y a beaucoup de gens que je connais, parmi eux mes cousins, il y a même des journalistes que je n’avais pas vus depuis longtemps. On s’est retrouvé, on s’est salué, on s’est embrassé, cela m’a beaucoup fait plaisir ».

Egalement présent, un porte-parole des Antibalaka, Sébastien Wénézoui, a également exhorté les Centrafricains à enterrer la hache de guerre. « Nous avons décidé au niveau de la base de privilégier la paix, le dialogue. A partir de ce jour, nous ne voulons plus la bagarre, c’est fini ».

« Je voudrais vous dire ma satisfaction de cette initiative des autorités religieuses qui est un véritable succès à multiplier pour que la paix revienne dans le pays », a pour sa part souligné la ministre Antoinette Montaigne Moussa.