28 personnes tuées à Mala au centre, 74 à Paoua au nord de la RCA

28 personnes tuées à Mala au centre, 74 à Paoua au nord de la RCA

Les Antibalaka et les combattants de l’ex-rébellion Séléka se sont affrontés à Mala dans la Kémo au centre de la Centrafrique. Le bilan provisoire s’élève à au moins 28 personnes tuées et plusieurs autres grièvement blessés.

Depuis jeudi, la ville est secouée par de violents combats entre ces deux groupes armés. Selon certaines sources locales, le pillage des vivres des éléments de l’ancienne rébellion Séléka par les Antibalaka, est à l’origine de cette situation désastreuse. 
 
L’ancien député de Mala résidant à Bangui, Augustin Freddy Ndoukoulouba, demande aux autorités de la transition, de faire intervenir en urgence les forces internationales basées dans la localité.

« L’insécurité règne à Mala. A l’issu des affrontements qui ont opposé  Antibalaka et ex-Séléka, des corps jonchent le sol. Il n’y a personne pour les enterrer, les blessés sont abandonnés à eux-mêmes. Après 4 jours, on compte 28 morts dont 22 au sein de la population et 6 côté Séléka. La situation sécuritaire est difficile à Mala où la ville est assiégée par les éléments Séléka. La population sollicite une descente des forces internationales sur le terrain », a expliqué M. Ndoukoulouba.

Les mêmes sources ont indiqué que la ville est présentement sous contrôle des ex-Séléka. Elles ont aussi affirmé que L’Eglise catholique de Mala a été saccagée par les éléments de cette ex-coalition.  Prise de peur, la population a trouvé refuge en brousse. 

Le climat sécuritaire est également délétère à Paoua dans le nord de la République Centrafricaine. La situation inquiète le mouvement armé Révolution Justice (RJ). Ce mouvement militaire dénonce les multiples attaques des hommes armés ces derniers temps dans la région.

Selon le commandant, Armel Sayo, du mouvement RJ joint au téléphone par RNL, au moins une soixantaine de personnes ont péri suite à ces attaques.

« Il y a une présence étrangère en ce moment, une organisation terroriste avec un brassage d’origine soudanaise et tchadienne qui mette mal à l’aise la tranquillité de la population. Ils se sont fixés comme objectif d’incendier une quarantaine de villages courant avril. Pour le moment, 17 villages sont déjà incendiés. Ils s’en prennent à la population, s’emparent de leurs biens, commettant des exactions à la fin. Nous totalisons actuellement 74 morts et 5 blessés graves encore sous contrôle médical à Paoua », a précisé le chef de fil de Révolution Justice.

Le commandant Armel Sayo invite par ailleurs le gouvernement à trouver une solution rapide afin de sauver la vie des Centrafricains de cette partie nord de la Centrafrique.