Regain de tension dans la localité de Grimari, l’OCDH tire la sonnette d’alarme

Regain de tension dans la localité de Grimari, l’OCDH tire la sonnette d’alarme

Plusieurs villages sur les axes Bakala-Kouango et Bakala-Mbrés ont été attaqués par des hommes armés assimilés aux ex-rebelles de la coalition Séléka d’après des sources locales. Les mêmes sources affirment que des dizaines de maisons ont été brûlées dans ces villages et la majeur partie des populations est obligée de se refugier sur le site des déplacés de la Paroisse Notre Dame de Liesse de Grimari.

Un habitant du village Lakandjia à 30 Km de Grimari sur l’axe Kouango, refugié sur le site des déplacés de Grimari, explique que les assaillants sont venus de Bambari.

« A 30 Km sur l’axe Grimari-Kouango, des Séléka en provenance de Bambari ont fouillé dans plus de 40 maisons d’habitation. La population a aussitôt trouvé refuge en brousse, certains sont arrivés sur le site de la paroisse de Notre Dame de Liesse », a précisé l’habitant.

Un autre habitant, fuyant les exactions commises sur les populations de l’axe Grimari-Bakala, impute les tueries et forfaits à des éleveurs peuhls. « Sur la route de Bakala en partant de Grimari, des peuhls ont tué des personnes et pillé des maisons. Tous les habitants de la ville de Grimari et celles de Pk 30 sont refugiés à la paroisse », a-t-il indiqué.

Les responsables des éléments de l’ex-Séléka de Bambari, mis en cause dans les cas de tueries et d’exactions, n’ont pas donné leurs versions des faits sur les attaques qui leurs sont     attribuées.

Par ailleurs à Bangui, le président local de l’Observatoire centrafricain des droits de l’Homme de Grimari, Alain Kocksis, tire la sonnette  d’alarme. Il appelle en urgence le gouvernement d’union nationale d’André Nzapayéké ainsi que la communauté internationale, à apporter une aide aux populations en situation difficile.

« Nous attendons à ce qu’une aide humanitaire rapide arrive à Grimari et qu’une mesure de sécurité soit mise en place. Nous attendons beaucoup du gouvernement », a fait savoir Alain Kocksis.

Car, selon le président local de l’Observatoire centrafricain des droits de l’Homme de Grimari, « Ce qui se vit est déplorable. Des enfants à bas âge en difficulté, des femmes enceintes accouchant sans assistance médicale. Chaque jour, on enregistre des décès au niveau du site. La situation est grave ».

Un peu plus de 5.000 mille personnes sont rassemblées depuis plusieurs semaines à l’église catholique Notre Dame de Liesse de Grimari.

Photo : Des personnes observant cinq corps inertes gisant au sol.