Un calme relatif règne à Boda, une solution d’urgence s’impose

Après une tournée de six jours à Boda, le préfet de la Lobaye, Alexandre Kouroupéawo,  a pu voir de prêt les réalités qui opposent musulmans et non musulmans. De retour samedi à Mbaïki, il a estimé que la situation nécessite une réponse d’urgence afin de réconcilier les deux communautés déchirées par la haine. Selon Alexandre Kouroupéawo, les deux parties sont prêtes pour le dialogue, mais posent encore des préalables.
 
Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Boda et porte-parole de la communauté musulmane, M. Awal, les musulmans sont disposés à se réconcilier avec les non musulmans.

Les autochtones, par contre, ont posé comme condition sine qua none à toute réconciliation, le départ systématique et non négocié des ressortissants tchadiens et soudanais de la ville. Sur le site de l’église catholique Saint Michel, les déplacés accusent les soldats de la force africaine, Misca, de brutalité. La Misca de son côté, affirme avoir agi conformément aux principes de sa mission.

Par ailleurs, dix éléments de la coordination nationale des Antibalaka mènent une campagne de sensibilisation en vue d’une réconciliation mais aussi pour calmer les esprits.