La coordination politique de l’ex-Séléka déclare enterrer la hache de guerre

Les leaders de la coordination politique provisoire de l’ex-coalition Séléka mise en place le 11 mai dernier à Ndélé, dans le nord de la Centrafrique, ont déclaré lundi à Bangui la fin de la guerre.

« La guerre est finie. L’aventure est finie. Les exactions contre le peuple centrafricain sont terminées. C’est cela désormais notre mot d’ordre », a indiqué lors d’une conférence de presse Abdoulaye Hissène, coordonnateur élu de l’aile politique de la coalition Séléka.
 
« Il faut chercher à faire restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il poursuivi.

M. Hissène a par ailleurs tenu à rassurer ceux qui soupçonnent son mouvement de vouloir faire sécession surtout après le dernier congrès au terme duquel l’ex-Séléka a mis en place un état-major basé à Bambari, dans le centre du pays.

« Cet état-major n’est qu’une chaîne de commandement pour nous permettre de connaître qui est qui et, de traquer les malfrats qui ternissent l’image de ce mouvement. Nous sommes responsables de ce qui est arrivé aujourd’hui dans ce pays, nous devons y apporter des solutions », a-t-il expliqué.

« Nous n’avons aucunement l’intention de partitionner ce pays. Cette idée n’apparaît nulle part dans nos discussions à Ndélé. Nous avons tous pris la ferme résolution de nous inscrire dans la logique de la paix », a assuré le coordonnateur politique provisoire de l’ex-coalition Séléka.

Il a par ailleurs rejeté les déclarations de l’ancien numéro 3 du mouvement, le général Mohamed Moussa Dhaffane, qui affirme être président intérimaire de la Séléka. « Le mouvement ne dispose d’aucun président en ce moment. Il y a, d’une part, un état-major militaire et, d’autre part, une coordination politique. Abdoulaye Hissène coordonne politiquement le mouvement en attendant la tenue d’une assemblée générale pour élire un président en remplacement de Michel Djotodia chassé du pouvoir en décembre 2013 », a-t-il poursuivi.

Il a enfin affirmé que son mouvement s’inscrivait désormais « dans la dynamique d’un processus consensuel, de désarmement, démobilisation et de réinsertion (DDR) qui permettra un retour rapide et durable de la stabilité et de la paix en RCA ».