Le président du parlement de transition dénonce, à son tour, une tentative de « partition » du pays

Le président du parlement de transition dénonce, à son tour, une tentative de « partition » du pays

Après le Premier ministre André Nzapayéké, c’est le président du parlement de transition (Conseil national de transition), Alexandre Ferdinand Nguéndet, qui est monté au créneau pour dénoncer une tentative de partition de la Centrafrique par l’ex-coalition Séléka.

Au terme d’un congrès extraordinaire la semaine dernière à Ndélé, la coalition a mis en place un état-major qu’elle a installé à Bambari, suscitant des interrogations à l’intérieur du pays et à l’étranger.

« Aucune justification ne peut être donnée à ces agissements si ce n’est l’amorce de la partition du pays au profit d’extrémistes inconnus », a déclaré mercredi après-midi le président du parlement de transition.

« Le Conseil national de transition dénonce avec force les décisions issues du congrès de Ndélé car antirépublicaines et anarchistes, demande au gouvernement et aux responsables de la défense de l’intégrité du territoire et de la protection des populations de prendre leurs responsabilités pour rétablir l’ordre républicain dans la préfecture de la Ouaka », a-t-il poursuivi.

Alexandre Ferdinand Nguéndet a également appelé les Antibalaka, une milice rivale de la Séléka, à arrêter les actes de violence.

La mise en place de l’état-major de la Séléka avait été dénoncée la veille, à Bambari, par l’ambassadeur de France en Centrafrique, Charles Malinas. « Ce qui est sorti du congrès de Ndélé, ce n’est pas tout à fait un parti politique. Ce sont des choses qui s’appellent ‘‘état-major’’, des choses comme ça. Ce ne sont pas des mots acceptables. On ne peut pas avoir d’armée parallèle, on ne peut pas avoir de structure militaire parallèle aux structures militaires autorisées par les résolutions des Nations unies et les mesures de confiance qui vont avec », avait déclaré le diplomate français.

Le commandant de l’opération militaire française Sangaris, le général Francisco Soriano, avait abondé dans le même sens, rappelant que seules les forces régulières sont habilitées à porter de l’armement.

Sur place, à Bambari des tirs ont été entendus jeudi matin, provoquant la panique au sein de la population. Certains habitants de la ville sont allés chercher refuge à la cathédrale Saint Joseph de Bambari tandis que d’autres ont pris la clef des champs. Selon des informations reçues des éléments de la Sangaris déployés à Bambari, la force a tiré en l’air pour disperser une foule de manifestants qui étaient descendus dans la rue. Selon la même source, le calme revenait dans la journée et la situation était sous contrôle.