L’explosion d’une grenade fait un mort, des habitants d’un village tuent un chauffeur

L’explosion d’une grenade fait un mort, des habitants d’un village tuent un chauffeur

L’explosion d’une grenade a fait au moins un mort et plus d’une dizaine de blessées dans la nuit de vendredi à samedi aux environs de 20 heures 30 minutes, dans le bar dancing ‘‘Sélection’’ situé au quartier Sango dans le 2e arrondissement de Bangui.
 
Selon certaines sources, la grenade se trouvait sur la victime. Pour l’heure, les blessés bénéficient des soins dans certains hôpitaux de la place.

Le 28 mai dernier, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées dans une attaque à main armée à l’église catholique Notre Dame de Fatima par des individus non identifiés.

Il faut dire que le 5 juin, un chauffeur du corridor Bangui-Garoua-Mboulaye a été tué au village Balémbé, localité située à 50 Km de Baoro par des habitants d’un village. Cette tuerie a suscité le mécontentement de l’Union syndicale des conducteurs de Centrafrique (USCC). Celle-ci dénonce l’insécurité sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaye et se dit dépassée par les tracasseries et les agressions commises sur les conducteurs le long de cet axe.

Selon Dimanche Wilfried Nguissimalé, président de l’USCC, c’est depuis un certains temps que les conducteurs ne cessent de se plaindre pour leur sécurité sur ce tronçon.

« Nous disons chaque fois aux responsables de Sangaris et Misca que l’escorte ne marche pas. Souvent en route, il y a des agressions, des cas de vol à Boali, Baoro. Il y a par moment des menaces au niveau de Galo et Béloko. Nous venons d’assister au pire avec la tuerie d’un chauffeur par des habitants en présence des éléments de la Misca », a dénoncé le président.

Il invite les autorités de transition et la communauté internationale à réagir urgemment pour garantir leur sécurité sur l’axe, « Nous demandons à l’opinion internationale et aux autorités de la transition de garantir la sécurité des chauffeurs ».

Pour  Monsieur Ché, porte-parole de la Mission africaine (Misca),  ce chauffeur est décédé parce qu’il n’a pas respecté les consignes disciplinaires du chef de convoi.

« Il s’agit d’un acte d’indiscipline. Le chauffeur a délibérément refusé de suivre les consignes de sécurité du chef d’escorte de la Misca. Le Chauffeur s’est arrêté pour faire le ramassage des passagers alors que le convoi était parti. Pour rattraper le convoi, il à conduit à vive allure et a percuté une moto, tuant une personne et blessant grièvement une autre. Furieuse, la population l’a poursuivi, l’a poignardé, l’arroser d’essence et l’a tué », a indiqué  le porte-parole.

Après une rencontre d’urgence ce samedi matin avec le Comforce de la Misca, le général Martin Tumenta, l’USCC a décidé de reprendre les activités sur le corridor Bangui-Garoua Mboulaye dans un délai raisonnable.

Selon Monsieur Ché, le porte-parole de la Misca, 7.300 véhicules ont été convoyés depuis le 15 décembre 2013.

Par ailleurs à Bangui, dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe de trois personnes a été poursuivi par une unité de la gendarmerie nationale au niveau du marché Miskine dans le 5e arrondissement. L’une des trois personnes a pu s’échapper tandis que les deux autres ont été appréhendées. Une arme de guerre de marque Ak47 et un  chargeur garni ont été saisis. 

Le lieutenant Rodrigue Téngaina, responsable du centre opérationnel de la gendarmerie nationale donne des éclaircissements sur les circonstances de l’arrestation et ce que la gendarmerie entend faire.

« Ils étaient devant le marché et ont tiré. A notre arrivée, ils se sont retirés derrière le marché, une zone noire et commençaient à arrêter les passants. Connaissant les lieux, ils ont été maîtrisés. Dès que la procédure sera montée, ils seront envoyés en prison », a-t-il fait savoir à RNL.

Les autorités de la gendarmerie nationale saisissent l’occasion pour attirer l’attention des populations sur de telles pratiques et demandent l’implication de tout le monde dans le processus du rétablissement de la sécurité dans le pays.