Le commandement de l’opération Sangaris change de mains

Le commandement de l’opération Sangaris change de mains

Changement à la tête de la force française Sangaris déployée en Centrafrique. Le général Francisco Soriano est remplacé à compter de mardi 17 juin par le général Eric Bellot Desminières. Ce légionnaire aura notamment pour mission d’appuyer le déploiement de l’opération onusienne de maintien de la paix dans le pays.

La cérémonie de passation de pouvoirs s’est déroulée mardi matin au camp Mpoko à Bangui, en présence notamment du Premier ministre centrafricain André Nzapayéké et de  l’ambassadeur de France Charles Malinas.
 
Lors de la cérémonie, le général de corps d’armée Bruno  Clément – Bollée, commandant des forces terrestres françaises déployées en opération, a rendu hommage au général Soriano. « Sangaris, c’est d’abord l’implication totale et généreuse de nos soldats au service de la population centrafricaine pour briser le cercle infernal des exactions. Ces façons d’être et de faire ont été personnellement imprimées par le général Soriano à qui je rends un hommage particulièrement appuyé pour la pertinence de son implication auprès de tous les acteurs de la crise », a déclaré le général Clément- Bollée.

Pour lui, « l’heure n’est toutefois pas au bilan, mais à l’impérieuse continuité ». Il a estimé que « beaucoup reste à faire pour aider les Centrafricains à retrouver la paix à laquelle ils aspirent ».

Il a assuré que le général Bellot des Minières avait l’expérience nécessaire pour poursuivre la mission entamée par son prédécesseur.

Le général Francisco Soriano était arrivé à Bangui en décembre 2013.
 
L’opération Sangaris est la 7e intervention militaire française en Centrafrique depuis l’indépendance du pays en 1960. Elle a été déployée pour appuyer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour une période de 12 mois, en vue de mettre fin à la faillite de l’ordre public, l’absence de l’Etat de droit et les tensions intercommunautaires.

Mais en dépit de la présence des troupes française et des éléments de la force de l’union africaine, la violence n’a pas encore dit son dernier mot en Centrafrique.