Bambari : un deuil de trois jours en mémoire des victimes

Le bureau du Collectif des ressortissants de la Ouaka (CRUK) à Bangui demande aux ressortissants de la Ouaka à Bangui d’observer individuellement à compter du jeudi 26 au samedi 28 juin un deuil de 3 jours en mémoire des victimes des évènements malheureux survenus dans la région d’origine.

Le bureau du CRUK dans un communiqué de presse publié mercredi 25 juin 2014, condamne avec la dernière rigueur ces actes qui ont entrainé des pertes en vies humaines et matériels comme l’indique Anicet Pounembéla, président du collectif des ressortissants de la Ouaka, « Il y a eu beaucoup de tueries et de dégâts matériels ».
 
Le CRUK invite le gouvernement de la transition et l’opinion internationale à tout mettre en œuvre pour arrêter les hostilités. « Le bureau du collectif des ressortissants de la Ouaka demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour arrêter cette boucherie humaine, aux forces internationales d’appliquer la résolution 2127 du conseil de sécurité de l’ONU afin de rétablir la sécurité dans la Ouaka », a insisté Anicet Pounembéla.

Justement à propos de ces violences, le Parti de l’Unité Nationale (PUN) réagit aussi. Dans une déclaration publiée en date du 24 juin, le PUN condamne avec fermeté ces actes qu’il qualifie d’ignobles. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce qui se passe à Bambari et dans l’indifférence générale », a déclaré Davy victorien Yama, vice président du PUN à RNL.

Le PUN déplore par ailleurs la passivité du gouvernement de la transition et des forces internationales dont la mission première reste et demeure la sécurisation des populations civiles.

« Nous regrettons la passivité des autorités de la transition et des forces étrangères sensées sécurisées la population », a déploré Davy Victorien Yama. « J’en appelle au sens de responsabilité du gouvernement de transition et des forces étrangères Misca, Sangaris et Eufor-RCA pour redéployer des effectifs dans cette zone pour une meilleure sécurisation de l’ensemble des populations de la sous préfecture de Bambari, de tout mettre en œuvre  pour appliquer dans toute sa rigueur le mandat reçu des Nations unies qui consiste à désarmer systématiquement les rebelles de tout bord au besoin par la force », a poursuivi Davy Yama.

Selon des témoignages, aucun coup de feu n’a été entendu ce jeudi matin dans la ville. Mais sur les sites, les déplacés internes craignent pour leur sécurité.

Un habitant témoigne que les miliciens Antibalaka sont toujours contrés à l’entrée de la ville par les forces françaises de l’opération Sangaris.

A titre de rappel selon plusieurs témoins, plus de 10 corps inertes avaient été déjà repêchés sur la rivière Ouaka entre le 14 et le 17 juin. Ces corps auraient subi des sévices avant d’être exécutés.