Au moins 10 morts dans des heurts dans la Ouaka

Au moins 10 morts dans des heurts dans la Ouaka

Au moins 10 personnes sont tuées et des dizaines autres blessées. C’est le bilan des affrontements qui ont opposé samedi au village Batobadjia, à 30 kilomètres de Bambari sur l’axe Alindao, des miliciens Antibalaka aux ex-Séléka de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) du général Ali Ndarras. Plusieurs maisons ont aussi été incendiées.

Selon les habitants de Batobadjia, tout serait partie d’une agression des Antibalaka, sous le commandement d’un certain marabout Modibo venu du village Ben Nzambé (un village de Bossangoa dans l’Ouham), contre les peuhls du village Batobadjia.

« Un groupe d’Antibalaka formés sur place à Bambari sont descendus au village Batobadjia où ils se sont attaqués aux peuhls, dans l’intention de tester leurs gris-gris. Les combats ont fait sept morts côtés peuhls et un mort côté Antibalaka », a spécifié un habitant joint au téléphone sous couvert de l’anonymat. 

Le porte parole de l’UPC, le capitaine Ahamat Nedjad, joint au téléphone depuis Bambari, explique que les Antibalaka se sont attaqués en même temps aux peuhls et à toute la population du secteur.

« Ce n’est pas une attaque contre les peuhls seulement, c’est contre la population. La première personne qui a été tuée dans l’attaque est le chef du village. Il n’y a aucun civil peuhl qui a été tué. Il n’y a que des chrétiens qui sont morts », a précisé le capitaine Nedjad.

Contacté pour sa version des faits, Grâce-à-Dieu Endjizapou, coordonnateur préfectoral des Antibalaka explique que ses hommes n’ont fait que répondre à une attaque des ex-Séléka contre leur position.

Des violences sont également signalées à Nola dans la Sangha-Mbaéré

Des affrontements aux circonstances non encore élucidés, entre Antibalaka et un groupe armé auraient fait ces dernières 72 heures plus d’une dizaine de morts  selon des sources locales.

Une source précise aussi que l’attaque a été menée par un groupe de 300 miliciens Antibalaka venus des villes voisines en renfort. Pour l’instant la communication est restée coupée entre Nola et les autres villes de la République Centrafricaine.