Le repentir d’un chef Antibalaka

Le repentir d’un chef Antibalaka

Andilo, chef de milice Antibalaka autoproclamé général, a adressé dimanche une sévère mise en garde aux hommes armés du 4e arrondissement de Bangui. Le chef Antibalaka s’exprimait lors d’une réunion avec les autorités locales dudit arrondissement au domicile du chef Camille Mandaba du quartier Votongbo I. « Je mets en garde toute personne qui sera prise en flagrant délit de vol ou de braquage. Elle se sera tuée d’elle-même », a déclaré le général Andilo.

Il a promis de ramener le calme dans le 4e arrondissement en luttant contre les braquages de motos, de véhicules appartenant à des particuliers ou à des organismes humanitaires. « Je demande aux taxis-motos, aux taxis et bus, aux véhicules des organismes nationaux et internationaux de reprendre les activités dans le 4e arrondissement », a-t-il déclaré.

« J’insiste auprès des parents qui ont des enfants qui font des exactions. Le 4e  arrondissement s’est beaucoup détérioré. Les braquages et les vols à main armée sont devenus monnaie courante », a-t-il souligné.

Andilo a publiquement présenté ses excuses aux chefs et aux notables pour les faits qui lui sont reprochés.

Un repentir bien accueilli par la maire du 4e arrondissement, Brigitte Andara. « Depuis un certain temps, la population du 4e arrondissement est prise en otage. Les véhicules et les motos ne peuvent plus circuler dans l’arrondissement de peur d’être enlevés. Dieu merci, notre fils est venu vers les autorités locales avec colère parce qu’il a vu comment les gens ont souffert. Il a déclaré qu’à partir de maintenant, il va mettre fin à ce qui se passe dans notre arrondissement », a-t-elle dit.

Un autre geste en faveur du retour à la paix, c’est à Paoua, dans la préfecture de l’Ouham Péndé, dans le nord du pays. Le chef rebelle Elie Sénapou et ses éléments ont décidé de déposer les armes. Elie Sénapou s’est confié le week-end au sous-préfet de Paoua, Guy Blaise Wangué, qui avait lancé un ultimatum de quatre jours aux groupes armés régnant en maîtres dans la région. Selon l’autorité sous-préfectorale, l’heure n’est plus aux crépitements des armes, mais à la mobilisation sociale pour le relèvement de la Centrafrique.