Centrafrique : sécurité routière, une préocupation de l’heure

Centrafrique : sécurité routière, une préocupation de l’heure

45 policiers en service à la Compagnie de circulation routière dont 11 femmes ont obtenu jeudi leurs attestations de fin de formation après deux semaines de renforcement de capacité. Organisée par le Groupe d’étude en conseil, en entreprise pour le développement (GECED), en partenariat avec la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), l’objectif de ce renforcement de capacité vise à outiller ces forces de sécurité intérieure en déontologie de régulation routière afin d’éviter les nombreux cas d’accidents de circulation régulièrement enregistrés ces derniers temps en République Centrafricaine.  

La cérémonie s’est déroulée à l’Ecole Nationale de Police en présence du représentant du ministre de la Sécurité publique et du chef des composantes de la Minusca.

Le président de l’ONG GECED, Jean Christophe Robémbé, initiateur de de cette activité, estime qu’il y a un impératif à recadrer, de nos jours, les agents de police de la circulation routière. « Aujourd’hui, il y a trop d’accidents entrainant des pertes en vies humaines. Il y a la désolation dans les familles. C’est ainsi que nous avons proposé à la Minusca d’aider à travers la formation des agents de police de la circulation routière pour leur permettre de réguler les transports et réduire le taux d’accidents », a-t-il expliqué.

« Il faut essayer d’abord de renforcer la capacité des agents de la police de la circulation routière », a ajouté Jean Christophe Robémbé.

Nadège Bagaza, une  policière ayant pris part aux travaux, se réjouit d’avoir un plus à son actif. Elle promet de mettre au service de la population les acquis de la formation. Elle invite les usagers d’engins, quelque soit leur marque, à veiller au strict respect des normes qui régissent la circulation dans le pays.

« Nous avons appris la réglementation des circulations, les constats d’accidents et le code de la route. Ce que nous conseillons aux usagers, c’est de respecter les règles élémentaires du code de la route », a-t-elle souligné.

La formation, qui s’est déroulée du  2 au 17 mars à l’Ecole Nationale de Police, est le premier du genre depuis le déclenchement de la crise en Centrafrique. Un autre atelier de ce type est prévu dans les jours qui suivent et concernera les cadres de la gendarmerie nationale. 

Il faut dire que le 12 septembre 2014, 30 personnes sont mortes et une quarantaine blessées dans un accident de circulation à une centaine de kilomètres de Bangui dans la région de Boali.

Une semaine avant, un accident similaire avait fait 12 morts et une cinquantaine de blessés dans la région de Mbaïki (sud-ouest).

Aujourd’hui, avec la prolifération des taxis-motos dans la capitale centrafricaine, les accidents de circulation routière sont devenus monnaie coutante.