Une flamme de la paix pour approuver les travaux du Forum de Bangui

Une flamme de la paix pour approuver les travaux du Forum de Bangui

Les Centrafricains ont marqué la clôture du Forum national de Bangui ce lundi 11 mai par une marche pacifique, flamme en main, flamme de la paix. « Plus jamais ça », est le mot d’ordre inscrit sur les différentes banderoles, repris en boucle par les marcheurs. Un refrain par lequel les filles et fils de la Centrafrique entendent décréter la fin des violences et autres crimes qui ont secoué le pays.

Lambert Gnapélet, délégué représentant de la préfecture de la Nana Mambéré déclare, « Quand on dit « plus jamais ça », cela veut dire qu’il y a eu trop de problèmes, trop de morts, trop de crises. La République Centrafricaine (RCA) a tout perdu à cause de cette crise politico-militaire qui a fait que toutes les structures socio-économiques, toutes les structures de base sont tombées. Aujourd’hui, on dit « plus jamais ça » pour que la République Centrafricaine puisse repartir de zéro ».

Madame Marie Joseph Laba, trésorière générale adjointe de la plateforme G23, souhaite que les moyens soient mis en place pour la sensibilisation des Centrafricains sur les acquis de ce Forum national.  « Nous voulons que des moyens soient mis pour sensibiliser les filles et fils de la Centrafrique afin que la paix revienne dans notre pays. Que tous les enfants de ce pays s’unissent. Nous devons aller sensibiliser et mobiliser d’autres femmes pour qu’elles puissent, à leur tour, aller sensibiliser d’autres centrafricains », a souligné la trésorière générale adjointe du G23.

La préoccupation du G23 est partagée par Madame Suzanne Moussangi, venue de la ville de Rafaï dans le Haut Mbomou (sud-est de la Centrafrique). « Tout ce qui a été débattu ne doit pas seulement rester à Bangui. Nous demandons des moyens de déplacement pour nous permettre de nous rendre dans les villes de l’intérieur pour informer et sensibiliser nos compatriotes sur les grandes décisions qui ont été arrêtées au cours de ce Forum inter-centrafricains », a souhaité Suzanne Moussangi.

Le ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Madame Eugénie Yarafa, pense qu’avec l’engagement des groupes armés à cesser les hostilités sur l’ensemble du territoire, la paix qui se construit aujourd’hui garantira le futur radieux des jeunes Centrafricains.

« Nos frères des groupes politico-militaires sont tous pour la paix. Tout ce que nous attendons maintenant, c’est que Dieu puisse bénir le pays, qu’il y ait une République Centrafricaine nouvelle pour les Centrafricains de demain », a-t-elle déclaré.

Le Forum inter-centrafricain qui a débuté depuis le 4 mai a clos ses activités ce 11 mai dans la capitale centrafricaine. Plusieurs recommandations ont été formulées par les quatre commissions thématiques mises en place par le Comité technique d’organisation de ces assisses. Lesdites recommandations sont censées mettre fin à ce cycle infernale d’instabilité aux conséquences dramatiques pour les Centrafricains. C’est au monument Barthélemy Boganda, que la marche a démarré pour chuter devant l’hémicycle du Conseil national de transition, le parlement provisoire.