Trafics de stupéfiants : 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour des sujets congolais et centrafricains

Le parquet de Bangui a condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et 50.000 F Cfa d’amende, des sujets congolais de la RD Congo pour trafics de stupéfiants.
 
Accusées par le parquet de vente anarchique de drogues, produits psychotropes et médicaments contrefaits, le Tribunal de grande instance de Bangui a ordonné la destruction des produits. Le verdict a été rendu ce lundi, 11 mai  2015.

Jocelyn Ngoumbango, 2e substitut spécialisé du procureur, présente le danger de ces activités illicites et l’objectif de ce procès.

« On s’est très vite rendu compte que ces personnes qui ont comparu devant le tribunal ne respectent aucunement la réglementation en vigueur. Même les produits pharmaceutiques qu’ils vendent sont exposés au soleil de façon à rendre nuisibles ces produits pour la santé des populations. Il est anormal qu’on puisse retrouver de pareilles situations dans un État de droit. Après leur interpellation, on a procédé à plusieurs saisies, 16  caissettes, plusieurs effets, c’est par rapport à ces faits qu’on les a traduits devant le tribunal qui les a déclarés coupables ».

Jocelyn Ngoumbango précise par ailleurs les raisons qui justifient une telle démarche : « Le but de ce jugement, c’est de lancer un appel à tous ceux qui sont des ressortissants étrangers et qui veulent venir en République Centrafricaine, de respecter les lois du pays parce que la Centrafrique n’est pas un État anarchique. Certes nous avions connu des moments difficiles, des périodes troubles mais l’autorité de l’État est restée implacable ».
 
L’avocat de la défense, Me Guy Antoine Dangavo, juge équilibré et exemplaire ce procès. « C’est une très bonne décision rendue par la justice. Bien sûr qu’il y a trois Centrafricains dans le groupe, c’est pourquoi je vous dis qu’il y a un équilibre dans cette décision. Les ressortissants Congolais et Centrafricains ont  été condamnés à la même peine », a-t-il indiqué.

Parallèlement à cette condamnation au verdict prononcé ce lundi, l’ancien ministre centrafricain du Tourisme, Romaric Vomitiadé, condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme le 8 avril dernier pour attentat à la pudeur par le Tribunal de grande instance de Bangui, est  toujours en garde à vue à Kinshasa en République démocratique du Congo.

Après s’être évadé de la Section de Recherches et d’investigations (SRI) où il était maintenu après sa condamnation, Romaric Vomitiadé a été arrêté à Guémena puis transféré à Kinshasa, la capitale congolaise. Les autorités congolaises ont affirmé  attendre de leurs homologues centrafricains, une demande d’extradition formelle.