Armée : plainte des officiers et sous-officiers ressortissants de l’ESFOA et de l’ENSO

Armée : plainte des officiers et sous-officiers ressortissants de l’ESFOA et de l’ENSO

Les élèves officiers et sous-officiers ressortissants de l’ESFOA (Ecole Spéciale de Formation des Officiers d’Active) et de l’ENSO (Ecole Nationale de Sous-officiers) promotion 2011 se plaignent des difficultés de leur intégration. Depuis plus de deux ans et 6 mois (22 mars 2013) qu’ils ont fini leur formation sanctionnée par des certificats en aguerrissement commando avec un niveau de chefs de section, c’est-à-dire capable de commander une troupe de 30 personnes, le port de galon tarde à être organisé.

Des 35 candidats ayant fini la formation, ils sont aujourd’hui 32 à attendre impatiemment la cérémonie de ports de galons (1 de leurs collègues étant décédé. Les 2 autres bénéficiaires de cette formation – de nationalité malienne – ont regagné leur pays après avoir porté leur galon aussitôt la formation terminée en 2013).

Les dessous

Où se situe donc le blocage ?  Les réponses ne sont pas bien claires.

Selon des sources proches du dossier, il se situe au niveau du montant nécessaire à la cérémonie de remise des galons. Une facture qui avoisine les 100 millions de Fcfa aurait été présentée par les cadres de l’école au gouvernement en vue de l’organisation de la cérémonie de sortie des élèves officiers et sous-officiers ressortissants de l’ESFOA et de l’ENSO alors que certaines sources estiment qu’avec 30 millions de Fcfa, cette cérémonie pourrait être mise sur pied… Depuis lors, c’est le statu quo. 

Entre temps, précise notre source, les cadres  de l’école continueraient de percevoir les 800.000 Fcfa de prime globale d’alimentation (PGA) des élèves alors même qu’ils ne sont plus casernés depuis la fin de leur formation. Il reste cependant aux  élèves officiers et sous-officiers à effectuer un «  stage de corps de troupe qui consacre l’art de commandement ». Cette phase avait  été interrompue avec l’avènement de la Séléka le 24 mars 2013.

Depuis lors, ils ne bénéficient que d’une bourse de 54.000 Fcfa, ce qui, selon eux, ne leur permet pas de supporter leurs charges de ménage.

Réaction

Contacté par Radio Ndeke Luka le Directeur de Cabinet de Mme le ministre d’Etat à la défense précise que « toutes les questions liées à la situation militaire sont débattues au niveau de l’Inspection générale des armées ».

En attendant, les plaignants doivent prendre leur mal en patience même s’ils ont solennellement demandé à Mme le ministre d’Etat à la défense Marie Noëlle Koyara, d’organiser leur sortie d’école.