La Centrapalm au seuil du naufrage, le personnel aux abois !

La Centrapalm au seuil du naufrage, le personnel aux abois !

Les travailleurs de la Centrafricaine des Palmiers (Centrapalm) de Bossongo située à 50 Km de Bangui dans la Lobaye réclament du gouvernement, le paiement de 64 mois d’arriérés de salaires.

Lors d’une Assemblée générale tenue ce 05 septembre 2015 à Bossongo regroupant les travailleurs et les responsables syndicaux venant de Bangui, les employés de cette société para-étatique menacent de cesser le travail si les 64 mois d’arriérés de salaires ne sont pas payés.

« Une gestion chaotique du complexe agro-industriel de la Centrapalm a été à l’origine de l’accumulation des 64 mois d’arriérés de salaire », ont déclaré les employés à RNL lors de leur assemblée générale.

Désordre

Sylvain Laurent Ngbongokolo, secrétaire général de la CSTC (Confédération syndicale des travailleurs de Centrafrique) de Centrapalm pense pour sa part que si le personnel totalise aujourd’hui ces arriérés de salaires, c’est parce qu’il y a une mauvaise gestion de la part du Conseil d’administration de la Centrapalm présidé par André Lawson. « Depuis qu’il a été nommé à la tête de ce complexe agro-industriel, il n’a fait que rouler les travailleurs dans la farine et cela, sous l’œil complice du gouvernement centrafricain qui laisse cette entreprise à la merci des vautours qui en profitent pour la piller».

Pour Sabin Kpokolo, Secrétaire national de la CSTC, « Le DG André Lawson a installé des Anti balaka autour de sa résidence, des plantations de l’entreprise et comment voudriez-vous qu’ils se paient ? », s’est-il interrogé.

Le Secrétaire national de la CSTC explique également que « aujourd’hui, avec les armes en main, les anti balaka sont en train de piller systématiquement la Centrapalm. Ils descendent tous les jours des régimes de palmiers. Nous avions saisi depuis trois semaines les autorités compétentes qui n’ont daigné répondre à notre demande ».

Une situation devenue intenable pour ces travailleurs qui ont déposé un préavis de grève dans lequel ils exigent  le « paiement de leurs arriérés de salaire, la dissolution du Conseil d’Administration dirigée par André Lawson, l’audit de la société, le départ de l’actuel DG, le chef d’usine, le chef du personnel et le comptable ».

Le département de tutelle n’a pas encore réagi à cette nouvelle situation qui plonge l’entreprise Centrapalm au seuil du naufrage.