Interpellation du Premier ministre reportée

Interpellation du Premier ministre reportée

L’interpellation du Premier ministre de Transition, Mahamat Kamoun, initialement prévue le mercredi 14 octobre et ramenée au lendemain est une fois de plus reportée au 21 octobre 2015 sur sa propre demande. Raison évoquée : calendrier chargé. « Le Premier ministre, par un message porté, nous a informé de ce qu’il n’était pas disponible à cette date et qu’il a demandé un report au 21 octobre c’est-à-dire le mercredi prochain », a annoncé Thierry Patrick Akoloza, secrétaire général du Parlementaire provisoire.

M. Kamoun est interpellé devant les parlementaires provisoires au siège de l’institution pour répondre de plusieurs questions dont celles liées à la sécurité et aux élections en cours en République Centrafricaine.

« Au niveau du parlement, nous avons transformé cette interpellation en une concertation en prenant acte de ce report sollicité par le Premier ministre », a relevé le parlementaire provisoire.

Sur l’aspect sécuritaire inscrit à l’ordre du jour, les parlementaires provisoires ont envisagé avoir plus d’éclaircissements sur les récentes violences du 26 septembre qui ont fait 71 morts et 408 blessés graves selon un bilan provisoire gouvernemental donné dans une déclaration en date du 13 octobre 2015. La déclaration a précisé aussi qu’il y a eu braquage, pillage et destruction des biens publics et privés.

« Suite aux derniers événements survenus dans la capitale Bangui le 26 septembre 2015, quand le CNT a ouvert sa session ordinaire le 8 octobre, les membres ont organisé une concertation et ont passé en revue la situation sécuritaire après les derniers événements. Etant entendu que c’est le gouvernement qui doit assurer la sécurité du peuple centrafricain, nous avons jugé opportun d’interpeller l’ensemble du gouvernement conduit par le Premier ministre pour qu’on nous explique pourquoi cette recrudescence de violence dans la ville de Bangui », a expliqué M. Akoloza.

Sur les scrutins qui se pointent à l’horizon, les représentants du peuple ont estimé que la sécurité reste la condition sine-qua-none pour garantir la transparence, la liberté d’expression et la crédibilité des opérations.

« La situation sécuritaire et le processus électoral sont des questions aussi importantes. S’il n’y a pas la sécurité, nous ne pouvons pas aller aux élections », a-t-il souligné.

L’interpellation de Mahamat Kamoun intervient au 4e jour des pourparlers initiés par Mme Samba Panza, le Chef d’État de Transition. Les échanges entamés lundi 12 octobre avec les forces vives de la nation devront s’achever le 17 octobre 2015.