20 novembre : parents et gouvernement interpellés sur la protection de l’enfant en RCA

20 novembre : parents et gouvernement interpellés sur la protection de l’enfant en RCA

Plus de 200 enfants de Bangui, venus du Centre d’accueil d’urgence pour les enfants de rue de M’Poko, et des sites de Rock Club, Pétévo, Maison Blanche etc…, ont animé ce 20 novembre 2015, la journée commémorant la signature de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). La cérémonie s’est déroulée à la Fondation Voix du Cœur avec l’appui de l’Organisation non gouvernementale Triangle.

L’occasion a permis à Ange Anatôle Ngassenémo, directeur de la Fondateur Voix du Cœur, d’interpeller les parents d’enfants ainsi que le gouvernement sur le rôle qu’ils doivent jouer dans le respect des engagements pris par rapport à la signature de la CDE, il y a 25 ans, mais aujourd’hui bafoué en République Centrafricaine.

« Les enfants de la rue sont des enfants vulnérables souvent abandonnés. Aujourd’hui, c’est une journée privilégiée pour faire écho de leurs droits pour qu’on puisse les respecter au même titre que tous les enfants du monde », a expliqué M. Ngassenémo.

Au menu de cette journée, la Fondation Voix du Cœur entend touché les autorités  centrafricaines et tous ceux qui œuvrent dans le cadre de la protection des enfants. « Nous avions prévu un mémorandum qui reprend les droits des enfants que notre pays a aussi ratifié et n’est pas souvent respecté », a ajouté le directeur.

Le député junior du 4e arrondissement, Christ Bullard Mboutou, présent à cette cérémonie exige aux parents de se rappeler les cinq verbes du président fondateur de la République Centrafricaine, Barthélémy Boganda. « Je voudrais dire aux parents de respecter les droits de l’enfant, de protéger les enfants, de les éduquer, de les loger et de les habiller et de les nourrir ».

L’assistant de chef du projet de l’ONG Triangle, Mireille Lydie Mbaïki, insiste sur l’importance de soutenir les enfants vulnérables. « On dit souvent que les enfants de la rue sont des démunis, personne ne s’occupe d’eux. Mais nous les appuyons parce qu’ils ont des atouts, des opportunités. Bien encadrés, ils peuvent devenir des futurs cadres de la République d’ici demain ».

La célébration a été ponctuée par des jeux, des sketch et un match de football.

L’ONU URU enfonce le clou sur la protection de l’enfant

Une table ronde, initiée par l’ONG, a été organisée ce jeudi autour du thème « œuvrer pour les droits de l’enfant en République Centrafricaine  ». Une cinquantaine de jeunes ont pris part aux travaux.

Selon Kessy Ekomo, coordonnatrice de cette organisation, l’activité vise à sensibiliser les jeunes sur l’importance de cet instrument juridique international.

« C’est une manière de promouvoir les droits de l’enfant en République Centrafricaine, mais aussi de monter l’union de la population, que les jeunes sur le terrain même s’ils sont invisibles, ils s’organisent pour promouvoir ces droits de l’enfant. Il est important de porter leur voix au niveau national et au niveau international », a-t-elle souhaité.

Marche en faveur des droits de l’enfant à Bouar

Une marche pacifique est organisée ce vendredi matin. Le thème retenu :  »Unissons-nous pour lutter contre les abus, la négligence, l’exploitation et les violences faites aux enfants ». Des certificats de mérite sont remis par les enfants aux autorités locales et à des humanitaires notamment HCR, UNICEF et Save the Children.

Plusieurs messages sont lancés par les enfants venus des différentes écoles. Parmi ces messages,  »les droits à la santé et au bien-être, les droits de vivre en famille ; les droits à l’identité ; les droits à l’éducation et à la liberté d’opinion et d’expression et les droits à une protection spéciale ».