La Minusca en guerre contre les exploitations et abus sexuels en Centrafrique

La Minusca en guerre contre les exploitations et abus sexuels en Centrafrique

La Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca) entend mettre en place des mesures tendant à prévenir et à combattre les exploitations et les abus sexuels commis par les casques bleus en Centrafrique.

Une formation d’environs 300 leaders communautaires sur le thème  » Combattons ensemble l’exploitation et les abus sexuels «  est ouvert à Bangui aux fins de la collecte des informations et la rédaction des différents rapports par les bénéficiaires. Elle est organisée par l’unité de conduite et discipline, une structure de la Minusca chargée de recevoir les plaintes et autres informations concernant ces violations. Ces leaders communautaires doivent d’ici là être en mesure de mieux expliquer à leurs communautés respectives comment reconnaître les comportements prohibés et les dénoncer en toute confidentialité.

Selon Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca « …il y a plusieurs volets dans ce combat. Des mesures internes, celles à l’endroit des militaires, des policiers et des fonctionnaires civils avec des formations régulières qui sont en train d’être organisées ».

En plus de ces formations, renchérit-il, il y a également des directives comme par exemple  » l’absence d’interactions entre la troupe, la police et les populations civiles, l’éloignement des camps des lieux d’habitation « .

Ensuite, l’unité de conduite et discipline de la Minusca leur remettra des « coordonnées pour qu’ils puissent établir les liens, contacter la structure pour lui rendre compte de ce qu’ils ont vu afin que des enquêtes soient ouvertes par la Minusca », a expliqué Vladimir Monteiro.

De manière globale, c’est une campagne de sensibilisation des populations « sur les abus et exploitations sexuelles, des crimes qu’il faut dénoncer. Il faut tout mettre en œuvre pour que les personnes les plus vulnérables ne puissent pas tomber dans ce fléau « , a conclu le porte-parole de la Minusca.

Plusieurs violations allant de l’exploitation et autres abus sexuels sur les femmes et mineurs de la République Centrafricaine sont imputés aux éléments de la Minusca et de la Sangaris.
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