Centrafrique : Mgr Dieudonné Nzapalainga appelle à la fin de la guerre

Centrafrique : Mgr Dieudonné Nzapalainga appelle à la fin de la guerre

  « Il y a un temps pour faire la guerre et un autre pour faire la paix », cette déclaration émane de Monseigneur Dieudonné Nzapalainga,  Archevêque de Bangui. Déclaration faite  ce 7 septembre lors d’une conférence de presse en prélude aux assises pastorales qui vont s’ouvrir à partir du 25 septembre prochain et qui ont pour thème « C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices ».

Le représentant de l’Église Catholique de Centrafrique entend, à travers cette rentrée pastorale, pérenniser les messages de paix et d’espoir que le souverain pontife avait porté aux centrafricains lors de sa visite historique dans le pays.

« En aucun cas dans l’histoire de l’humanité, un pape est sorti pour aller ouvrir une porte sainte en dehors de Rome et c’est en Centrafrique que nous avions vu cela », a déclaré Monseigneur Dieudonné Nzapalainga.

Selon lui, et prenant conscience de l’engagement du pape qui est venu, qui s’est fait tout petit et qui nous a supplié de nous mettre ensemble tout en demandant à ceux qui nous manipulent de « laisser le peuple se retrouver », l’archevêque de Bangui lance un appel à la cessation des hostilités. « Il y a un temps pour faire la guerre, un temps pour la réconciliation, un temps pour le pardon », indique-t-il tout en précisant que « le moment est venu pour nous de passer à autre chose. »

L’Archevêque de Bangui a insisté sur le fait « qu’on ne pourra jamais construire ce pays avec les armes, il faut maintenant trouver d’autres armes » qui, précise-t-il, sont « l’éducation, la construction des nouvelles communautés et, de bonnes idées pour bâtir ».

Bâtir, c’est aussi cette dynamique qui a abouti à la signature ce 6 septembre entre le Vatican et la République Centrafricaine d’un accord-cadre de partenariat.

Paraphé par le nonce apostolique, Mgr Franco Coppola en fin de mission dans le pays et le ministre centrafricain des affaires étrangères, Charles-Armel Doubane, cet accord prévoit la collaboration entre les deux parties quant au « bien-être moral, spirituel et matériel de la personne humaine et pour la promotion du bien commun des centrafricains ».

Un partenariat qui fait suite à la visite du Pape François à Bangui, en novembre 2015, et à celle du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra au Vatican le 18 avril dernier.