29 mars 1959 – 29 mars 2017, la République Centrafricaine a commémoré le 58ème anniversaire de la mort de Barthélemy Boganda du Président fondateur. 58 ans après, les idéaux qu’il avait développés sont toujours d’actualité.
Pour Jean Dominique Penel, chercheur français et spécialiste de Barthélemy Boganda, « les idées qu’il a émises sont des idées qui nous servent aujourd’hui ». A titre d’exemple, la devise de la RCA : « Unité, dignité et travail », est plus que jamais d’actualité. « L’unité est aujourd’hui la question majeure du pays »,reconnaît le Pr Penel qui se pose la question de savoir si « la RCA va rester unie », alors que des tentatives de « fractionnement » sont entreprises par des groupes armés. Tout comme la « dignité », chère au président Boganda qui, à son époque en avait fait son cheval de bataille dans les rapports « noirs-blancs », a révélé Jean Dominique Penel.
De la parole aux actes
Le chercheur français estime que les centrafricains « doivent avoir recours aux textes et paroles du Président fondateur pour avancer ». Une analyse partagée par de nombreux citoyens interrogés par RNL.
« Barthélemy Boganda a toujours prôné l’unité, le travail ou encore la dignité humaine », indique un compatriote qui le considère comme « un modèle, un exemple à suivre ». Et un autre d’ajouter « les 5 verbes du MESAN ( loger, nourrir, vêtir, instruire et soigner ), sont toujours et plus que jamais à l’ordre du jour 58 ans après sa disparition tout en regrettant que les différents gouvernements qui se sont succedés à la tête du pays n’ont pu les traduire en réalité ».
Jean-Pierre Guérékpidou, président du MESAN estime pour sa part que les 5 verbes légués par le père fondateur ne sont que des « valeurs et principes qui reflètent sa philosophie du travail ». Ceux-ci, selon le président du MESAN « ne sont certes pas un programme économique mais plutôt son aboutissement ». Autrement dit, Jean-Pierre Guérekpidou pense que si aujourd’hui la RCA est au fond de « l’abîme », c’est parce que les différents régimes qui ont gouverné le pays n’ont pas eu le courage de traduire dans les faits, « les idéaux défendus à l’époque par B. Boganda ».
29 mars 1959, la République Centrafricaine a perdu son président fondateur, Barthélemy Boganda dans un crash d’avion non encore élucidé à ce jour.