Un semblant de calme règne à Bria dans la Haute-Kotto après les violents affrontements qui ont eu lieu dans la ville. Difficile d’établir avec exactitude le nombre de personnes tuées dans ces combats qui ont opposé les Antibalaka à une faction de la Seleka. Selon certaines sources, la Croix rouge locale a commencé depuis hier à ramasser les cadavres qui jonchent les rues mais n’a pas encore communiqué de chiffres. Toutefois, d’autres sources parlent de plus d’une centaine de morts.
Malgré ce calme apparent, des témoignages recueillis font état de la psychose qui gagne la ville, car les deux parties en conflits ne cessent d’accueillir des renforts. Selon un habitant joint par RNL, « de part et d’autre, aussi bien les anti balaka que les ex-Seleka enregistrent de nouveaux renforts », ce qui fait que la population apeurée est sur ses « gardes ». Il ajoute que cette situation fait que « du côté des populations du site de PK 3, les gens se méfient pour sortir en ville. Pareil pour ceux qui habitent le centre de Bria qui hésitent à se rendre au PK 3 ».
Ce 21 juin à Bruxelles, les acteurs de la médiation de la crise centrafricaine et les partenaires au développement ont condamné l’actuel regain de violences à Bria. Ils ont exprimé leur engagement en faveur de la paix tout en indiquant que « l’accord de Sant’Egidio », favorisera le rétablissement du vivre ensemble dans le pays. Tout le monde l’espère !