C’est sur les ruines de la mosquée de Malimaka dans le 5ème arrondissement de Bangui qu’a eu lieu ce dimanche 25 juin, la cérémonie marquant la fin du ramadan. Musulmans et chrétiens ont pris part à cette prière placée sous le signe de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans cette localité.
« C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes battus pour ramener nos frère musulmans dans le 5ème arrondissement. Ça n’a pas été facile. C’est un travail d’arrache-pied que nous avions eu à faire pendant 3 mois avec nos frères chrétiens pour arriver aujourd’hui à ce résultat », a déclaré Abdoul Wahid, président du comité d’organisation de cette fête.
Tout en remerciant les acteurs qui ont consentis autant d’efforts pour le retour du vivre ensemble dans cet arrondissement, le ministre des affaires sociales Virginie Mbaïkoua salue cette entente. « Aujourd’hui, c’est la réconciliation, c’est un accord de cœur qui n’est pas écrit sur papier. Je donne vraiment de l’importance à cela parce que des gens qui se sont heurtés il y a de cela quelques années, ont décidé d’œuvrer ensemble afin de reconstruire ce qui a été détruit », a-t-elle martelé.
Dans ce même élan, le Maire du 5ème arrondissement de Bangui, Alain Yémo appelle la population de sa localité à « s’approprier la paix qui n’a pas de prix ».
Pour cette autorité municipale, « il nous appartient aujourd’hui de conquérir la cohésion sociale et le vivre-ensemble d’autant plus que toute la population n’est pas politicienne ». Il ajoute par ailleurs qu’il serait « souhaitable pour ceux qui sont encore réticentes d’intégrer cette dynamique afin de conjuguer ensemble pour un avenir meilleur de la RCA».
Pendant ce temps dans le 6ème arrondissement de Bangui, l’imam Abdoulaye Ouasselegué a invité ses coreligionnaires à ne pas rendre le mal pour le mal mais à privilégier plutôt le «pardon et l’amour de son prochain pour la paix en Centrafrique ».
La fête de l’Aïd-El-Fitr marque la fin du mois sacré du ramadan. Elle est l’un des 5 piliers de l’Islam.