RCA : Les chefs religieux de Bria plaident pour la paix dans la région

RCA : Les chefs religieux de Bria plaident pour la paix dans la région

  Ce 21 septembre 2017 lors d’un échange avec une mission parlementaire qui a séjourné à Bria depuis lundi, les chefs religieux ont insisté sur la « libre circulation, le désarmement des ex-combattants, le redéploiement des FACA et la restauration de l’autorité de l’Etat dans la Haute Kotto ». Une demande confirmée par Abbé Gildas Davy Gbéni, curé de la paroisse Saint Louis de Bria. Pour lui, « il faut que des policiers et gendarmes soient déployés sur le terrain pour que la vie reprenne peu à peu au niveau de Bria ».

De son côté, Imam Soumaïne Senoussi, président de la Communauté islamique de la Haute Kotto demande au gouvernement de « négocier avec les groupes armés et de prendre en compte leurs revendications ». Ceci, pour favoriser le rétablissement de la paix et la sécurité dans cette localité.

Une sécurité qui, selon le pasteur de l’église Baptiste 1, Olphet André Sanzé, devra favoriser l’éducation des enfants qui doivent selon lui «  reprendre le chemin de l’école dans des conditions favorables ».

Si Bria offre aujourd’hui l’image d’une une ville détruite par la crise et à rebâtir avec seulement l’hôpital qui fonctionne avec beaucoup de difficultés, Azor Kalite d’une des branches dissidentes du FPRC se dit favorable au désarmement.

« Je suis prêt à faire le désarmement », a-t-il déclaré à l’issue de sa rencontre avec la délégation parlementaire souhaitant que si cela puisse être « une issue de sortie de crise ».

Reconnaissant qu’il y a « un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix », le chef de l’aile dissidente du FPRC demande au gouvernement de répondre à leurs préoccupations relatives « à l’état des routes, à la construction des hôpitaux et écoles », tout en rappelant que « le nord-est est enclavé ».

La mission parlementaire à Bria, engluée dans de violents affrontements depuis quelques mois a permis aux élus de Bria de rencontrer tour à tour les ex-combattants du FPRC branche Abdoulaye Hissène, du MLCJ et les auto-défenses. Tous se disent favorables au désarmement pour un retour à la normale dans la Haute Kotto.