Le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzé Linguissara, a séjourné les 30 et 31 octobre 2017 à Bozoum (Ouham-Péndé) ville située à 387 kilomètres de Bangui pour échanger avec les populations sur la paix et la sécurité dans la région.
Le déplacement du membre du gouvernement a soulagé la population qui n’avait jamais reçu la visite d’une haute autorité nationale depuis leur mise en place dans le pays.
Dans son adresse, Henri Wanzé Linguissara a demandé « à la population de Bozoum en l’occurrence le président de la jeunesse de travailler étroitement avec les forces de sécurité intérieure à savoir la police et la gendarmerie, mais aussi la Minusca » dans le but de lutter contre « l’insécurité » et d’asseoir « la paix » dans la ville.
Interpellé, le président sous-préfectoral de la jeunesse, Josué Yapélé, a promis renforcer la coopération avec les forces nationales et internationales ainsi que les autorités locales.
La population, pour sa part, a déploré le sous effectif des forces de sécurité intérieure ainsi que la dégradation avancée des routes dans toute la préfecture de l’Ouham-Péndé.
Le contingent camerounais pour une protection des civils à Bozoum
Déployée dans la ville le 7 octobre 2017, la force onusienne a rassuré la population le lendemain. « S’il s’agit de mourir, nous allons mourir pour la population », a déclaré le commandant du site pour rassurer sur l’objectif de leur mission : « stopper la progression des hommes armés vers Bozoum ». Le chef militaire onusien a par ailleurs réconforté la population qu’il n’y aurait plus d’affrontements armés.
Le président préfectoral de la jeunesse, Vianney Ngbara, a souhaité un climat de franche collaboration entre forces internationales et population civile. Cette dernière a demandé aux casques bleus de mettre les bouchées doubles pour rétablir la paix à Bozoum en particulier et dans l’Ouham-Péndé en général afin de favoriser la libre circulation des biens et des personnes mais aussi faciliter la fréquentation des établissements scolaires.
Avec l’installation de la force onusienne dans la ville début octobre, l’entrée et la sortie des armes de guerre sont devenues difficiles.