Paoua: deux morts dans un soulèvement dispersé par la Minusca

Paoua: deux morts dans un soulèvement dispersé par la Minusca

La ville de Paoua dans l’Ouham-Péndé a été secouée dans l’après midi du mercredi 24 janvier par des tirs à l’arme automatique. Deux personnes ont été tuées. L’opération de transfèrement de 18 éléments du Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) du Général Mahamat Bahar arrêtés par la Minusca a tourné au vinaigre.

Une partie dea population en colère a manifesté devant la base de la Minusca pour réclamer que les éléments armés arrêtés par la force onusienne leur soient livrés.  Les casques bleus ont riposté par des tirs de sommation.

« Les tirs se sont arrêtés aux environs de 20 heures; le bilan fait état de deux morts« , a indiqué le correspondant de Ndeke Luka dans la localité ajoutant que « la Minusca a démantelé les barrières érigées par la population dans la ville« .

« Au moment où la Minusca a voulu les remettre aux forces de sécurité intérieure, la population s’est soulevée, certaines voulaient s’en pendre à ces personnes. Pour cette raison, nous les avons ramener dans notre base. Elles seront remise à la justice« , a expliqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne.

La Minusca a révélé avoir lancé depuis le 12 janvier, une opération de grande envergure dans les localités contrôlées par les groupes armés. « L’objectif est d’obliger les éléments des différentes groupes armés notamment le Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) de Mahamat Bahar et de Révolution Justice de Armel Sayo à quitter Paoua et les villages environnants. Des moyens aériens sont aussi utilisés« , a mentionné le porte-parole de la force, lieutenant Colonel Côme Ndayiragije.

Le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, un des députés de la région, a appelé la population au calme

« Nous avons demandé aux forces internationales de mettre la main sur les éléments des groupes armés qui se cachent dans les villages et tuent. La Minusca a mis la main sur 18 éléments des groupes qui devaient être transférés à la justice à Bangui. La population devait plutôt se calmer et laisser la Minusca les transférer à Bangui au lieu de semer des troubles« , a-t-il fait savoir.