Plus d’une dizaine de personnes dont l’Abbé Albert Toungoumalet Baba ont perdu la vie ce 1er mai après l’attaque de l’église Catholique Notre Dame de Fatima dans le 6ème arrondissement de Bangui. L’attaque a aussi fait une soixantaine de blessés. Cette paroisse accueillait une cérémonie de promesse des membres de la Fraternité St-Joseph de Bangui.
Selon les informations recueillies par RNL, peu de temps après l’ouverture de la messe, des tirs à l’arme lourde et légère ont retenti à l’intérieur de la paroisse Notre Dame de Fatima où certains chrétiens ont été tués sur le champs. Sur l’avenue des Martyrs, le traditionnel défilé du premier mai a été interrompu.
Dans un communiqué rendu public ce 1er mai? MSF a précisé avoir reçu « 5 blessés » à la maternité de Gbaya Dombia, tandis que l’’hôpital de Sica a, quant à lui, « reçu à la mi‐journée, plus d’une cinquantaine de blessés par balle » et « six ont malheureusement succombé à leurs blessures ».
Ce regain de tension a paralysée les secteurs sud de la capitale notamment Fatima, Pétevo et une partie du 2ème arrondissement. Des barricades sont érigées par des mécontents dans les quartiers et des véhicules de particuliers ont été lapidés.
Appel au calme
Condamnant un « acte lâche et violent », David Brownstein, Chargé d’affaires à l’Ambassade des Etats-Unis à Bangui appelle au « calme et à la cessation des vengeances » qui pour lui, « ne font que perpétuer le cycle de violence ».
Autre réaction, celle du Maire de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo qui appelle toutes les « communautés à ne pas perdre de vue que ce qui se passe est l’oeuvre de ceux qui ne veulent pas que la paix revienne dans le pays ».
Le Groupe de Travail de la Société Civile appelle pour sa part à une mobilisation devant la Cathédrale ce 02 mai. Selon son porte-parole, Paul Crescent Béninga, « ce sera une manifestation pacifique en protestation à cette attaque contre la Paroisse de Fatima ».
L’attaque contre la paroisse Notre Dame de Fatima qui intervient 3 semaines après l’opération de désarmement dénommée « Soukoula » lancée par la Minusca et les Forces de sécurité intérieure contre des bandes criminelles du PK 5.