Le GTSC maintient la journée ville morte pour mercredi

Le GTSC maintient la journée ville morte pour mercredi

Le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) persiste et signe. La journée ville morte est maintenue, mais uniquement pour le mercredi 09 mai. La rencontre des responsables de cette plateforme avec le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji n’a accouché que d’une souris selon Paul Crescent Béninga, porte-parole du GTSC. La première revendication n’a pas été prise en compte.

« La rencontre avec le Premier ministre n’a accouché que d’une souris. Au sortir, on s’est rendu compte que le chef du gouvernement n’a pas compris notre démarche » à savoir « sécuriser les quartiers autour du Km5 afin de réduire ce foyer d’insécurité ».

Pour le GTSC, le gouvernement ne se soucie pas de la situation qui prédomine à Kaga Bandoro dans la Nana Gribizi. « La seconde revendication concerne la situation à Kaga Bandoro. Nous sommes tous menacés de ce que les Séléka envisagent marcher sur Bangui » s’interrogeant sur ce que le gouvernement compte faire pour rassurer la population.

Le Groupe de Travail de la Sociale Civile maintient donc son mot d’ordre pour la seule journée du mercredi 9 mai 2018. Les journées de Jeudi et de vendredi ont été levées à cause du férié de l’ascension pour la première et du 11 mai dédiée aux victimes des conflits en République Centrafricaine pour la seconde.

Le GTSC s’est rendu compte que « dans le 3e arrondissement, les compatriotes sont en train d’être tués, les maisons incendiées, le gouvernement ne fait rien. Au regard de la situation, nous décrétons de mercredi 9 au vendredi 11, les journées villes mortes suivies de concerts de casserole à partir de 18 heures« , a indiqué Paul Crescent Béninga, porte-parole de cette plateforme.

Le laxisme du gouvernement selon le GTSC l’a amené à mettre la barre haute. « Si le gouvernement ne nous donne pas de réponses fermes, nous allons continuer ces actions« , a expliqué M. Béninga, ajoutant qu’il « va falloir qu’on procède coûte que coûte au désarmement du Km5 » tout en rassurant « la population sur ce qui se passe à Kaga Bandoro avec la Séléka« .

Paul Crescent Béninga met en garde contre l’intention de la Séléka regroupée à Kaga Bandoro de vouloir « marcher sur Bangui« . Le Porte-parole du GTSC promet que les Centrafricains vont se lever comme un seul homme pour barrer la route à cette avancée.

Le GTSC a appelé vendredi 4 mai dernier à une journée de protestation. Mot d’ordre observé à 80% selon les organisateurs.

Dimanche 6 et lundi 07 mai 2018, les quartiers Sarah, Yakité et Camp des Castors dans le 3e arrondissement ainsi qu’une partie du 6e arrondissement de Bangui ont été ébranlés par des tirs d’arme. Des hommes sortis du Pk5 ont pris d’assaut ces secteurs, chassant les habitants, pillant et incendiant des maisons d’habitation. Les violences ont également provoqué des pertes en vies humaines et fait des blessés au sein des civils. Le bilan officiel de ce regain de tension n’est pas encore disponible.