Les résultats des législatives déjà contestés

Une partie de l’opposition centrafricaine par la voix Martin Ziguélé déclare ce lundi 7 février 2011, ne pas reconnaitre les résultats des élections législatives rendus publics tard dans la nuit du dimanche par la Commission Electorale Indépendante (CEI).

Selon Ziguélé, un recours en annulation du double scrutin sera déposé à la Cour Constitutionnelle. « Dans aucun pays en Afrique, a-t-il déclaré sur les ondes de Radio ndeke Luka, un Chef d’Etat au pouvoir se retrouve à l’Assemblée Nationale avec ses parents ainsi qu’amis politiques et transforme le pays en empire ».

Réagissant de son côté,  Elie Wéfio, secrétaire général du parti Kwa Na Kwa KNK au pouvoir, note que « ces résultats reflètent les actions entreprises par son parti sur le terrain ». L’échec est toujours « difficile à digérer », a-t-il encore indiqué, car,  « il faut comprendre les candidats malheureux et ne pas ouvrir une discussion stérile à ce sujet. Seule la Cour Constitutionnelle rattrapera les fraudeurs, même investis ».

Dans les préfectures, la situation est calme. A Boali (95 kilomètres de Bangui),  quelques manifestations des sympathisants du candidat indépendant Bertin Béa élu au 1er tour ont été enregistrées. A Bouar (ouest), la population vaque à ses occupations quotidiennes. D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka, les avis sont partagés sur les résultats proclamés par la CEI.

A Bria (est), c’est plutôt la déception. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, les électeurs interrogés déclarent ne pas se reconnaitre dans ces résultats. Ils expliquent ne pas comprendre que les candidats les plus populaires ne se retrouvent même pas au second tour.

Signalons que l’ultime décision appartient à la Cour Constitutionnelle. Celle-ci doit délibérer et proclamer les résultats définitifs. Ceci selon le code électoral, 15 jours après le scrutin.