Ouham-Péndé : Le manioc, une denrée rare sur les marchés à Bozoum©RNL / Rock Romuald Yamboundé
Une vendeuse de manioc discutant le prix avec ses clients sur le marché central de Bozoum

Ouham-Péndé : Le manioc, une denrée rare sur les marchés à Bozoum

Le manioc, aliment de base des centrafricains, est devenu une denrée rare dans la ville de Bozoum. Une cuvette de manioc qui se vendait à 1250 francs Cfa s’achète aujourd’hui à 3000 francs Cfa. Les consommateurs s’en plaignent et appellent la municipalité à revoir le prix à la baisse.

Ces derniers temps, il est difficile de s’approvisionner en manioc à Bozoum. La majorité des producteurs ont abandonné cette culture au profit de l’exploitation d’or. Conséquences, la petite cuvette qui coûtait 1250 francs Cfa se vend aujourd’hui à 3000 francs Cfa. Une augmentation qui joue énormément sur le panier de la ménagère.

« La cuvette de manioc se vendait à 1250 francs Cfa aujourd’hui, c’est 3000 francs Cfa. En tant que monitrice du jardin d’enfants, je gagne peu. Comment vais-je nourrir mes enfants avec la cuvette de manioc à 3000 francs Cfa ? », s’est interrogée la monitrice qui sollicite l’investissement de la municipalité.

« Je demande à la mairie de veiller sur les prix des aliments pour nous permettre de manger à notre faim« , a-t-elle plaidé.

De leurs côtés, les revendeuses ont mis en exergue les nombreuses difficultés qu’elles rencontrent en s’approvisionnant sur les marchés hebdomadaires. Situation qui les oblige à augmenter le prix de la petite cuvette.

« Il n’y a pas de manioc à Bozoum. Il nous faut nous déplacer. Les routes sont dégradées. Nous avons des difficultés à trouver des véhicules pour nous rendre sur les marchés hebdomadaires. Nous utilisons les motos à un coût élevé pour parcourir  70 où 100 Kms. Une fois arrivé, il nous faut augmenter le prix pour réaliser un bénéfice« , a justifié Agnès une revendeuse.

A Bozoum, le manioc est un aliment de base consommé par plus de 80% de la population locale.