RCA : La Minusca entend passer de sanctions à une action militaire contre les éléments de l’UPC à Bambouti©RNL / Rolf Domia-Leu
Des éléments des Forces Armées centrafricaines pendant le 1er décembre 2019 sur l'avenue des Martyrs

RCA : La Minusca entend passer de sanctions à une action militaire contre les éléments de l’UPC à Bambouti

Des mesures militaires sont en train d’être prises contre les éléments armés de l’UPC qui occupent la ville de Bambouti dans le Haut Mbomou depuis deux mois. C’est ce qui ressort de la réunion d’urgence qui s’est tenue mardi 3 décembre 2019 à Bangui entre les garants et les facilitateurs de l’accord de paix du 6 février.

Selon Vladimir Monteiro, Porte parole de l’institution onusienne en Centrafrique, qui a rendu public l’information mercredi 4 décembre, « des dispositions sont en train d’être prises pour le déploiement des FACA dans cette localité pour sécuriser la population ». C’est la conclusion  de la rencontre entre l’Union Africaine, la CEEAC, la Minusca et le gouvernement tenue mardi 3 décembre 2019 dans la capitale.

« L’Union Africaine et la CEEAC communiqueront très prochainement de ce qui a été décidé » a-t-il précisé mentionnant suivre « la situation » de prêt. A en croire Vladimir Monteiro « nous travaillons avec l’Etat-major des FACA aussi avec les groupes armés pour que ces incidents ne se reproduisent plus ».

Le Porte-parole de la Minusca n’a pas manqué de souligner que la présence des combattants de l’UPC à Bambouti « a été évoquée lors de la réunion du comité exécutif du suivi de l’accord de paix au cours de laquelle la question des sanctions contre les auteurs de violation a été mise sur la table avec des propositions concrètes ».

La ville de Bambouti dans le Haut Mbomou a été investie depuis le mois d’octobre 2019 par les hommes armés de l’UPC, signataire de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale du 6 février. Dès la première semaine de l’occupation de cette région du sud-est du pays, les réactions se sont multipliées. Le député de Obo 1, Ernest Mizédio, a tiré la sonnette d’alarme. Il a accusé le gouvernement et la Minusca d’avoir favorisé les éléments de l’UPC dans leurs actions.

Au mois de novembre dernier, la Minusca a lancé une mise en garde sévère à Ali Darassa de déguerpir. Au jour d’aujourd’hui, rien n’a été fait et l’effectif des hommes armés a augmenté à plus de 2000 combattants selon Ernest Mizédio.