Centrafrique : Bouca et Boali entre calme précaire et montée de tension©Etat-Major des armées
Un soldat centrafricain en patrouille pédestre

Centrafrique : Bouca et Boali entre calme précaire et montée de tension

La situation sécuritaire reste encore fragile à Boali dans l’Ombella Mpoko et à Bouca dans l’Ouham malgré une accalmie. Calme suite aux coups de feu entendus hier dans ces deux localités. 

Malgré l’accalmie observée ce mercredi 30 décembre à Boali, la ville demeure sous haute tension en raison de la présence des rebelles à sa périphérie et la riposte imminente des forces loyalistes. Mardi 29 décembre dans la soirée, un convoi des forces loyalistes (Faca, russes) est tombé dans une embuscade des éléments de la coalition des groupes armés au village Mardochée à 10 km de Boali centre et à Gbandoro à plus de 80 km de Bangui.

Certaines sources locales parlent de pertes en vies humaines et en matériels logistiques. Au stade actuel, il est difficile de donner un bilan exact de ces accrochages.

Entretemps à Bouca dans l’Ouham, la situation est redevenue calme à la suite de violents combats ayant opposé le mardi 29 décembre deux milices Anti balakas dans la ville. Selon des habitants, tout serait parti du refus d’un chef Anti balaka de Bouca d’intégrer la coalition des groupes armés. Après ces affrontements, les hommes armés membres de la coalition ont quitté la ville et se seraient dirigés vers Batangafo un peu plus au nord, emportant des biens de la population.

« Ce matin, nous avons constaté l’absence des groupes armés à Bouca. En se retirant de la ville, ils ont pillé des commerces et emportés des biens des personnes », a rapporté un habitant contacté par Radio Ndeke Luka.

Le retrait de ces combattants rebelles ne rassure pas du tout la population de Bouca qui redoute la reprise des combats dans la région.

« Ils sont partis pour Batangafo mais nous craignons qu’ils partent chercher des renforts pour lancer de nouveaux assauts », s’est inquiété un autre habitant sorti de sa cachette.

Malgré cette accalmie, une partie de la population de Bouca est encore dans la brousse et une autre a rejoint la base locale de la Minusca pour se protéger.