Centrafrique : le gouvernement se réserve encore de commenter le retrait de l’UPC de la CPC©RNL/Stéphane José Flémalé
Ange-Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Centrafrique : le gouvernement se réserve encore de commenter le retrait de l’UPC de la CPC

Deux jours après l’annonce du retrait de l’UPC de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), la position du gouvernement est toujours attendue. Mais pour le ministre porte-parole, c’est un silence qui a tout son sens au regard de la ligne tracée par le gouvernement.

Alors que le retrait annoncé de l’UPC de la CPC sonne comme un revirement au sein de la coalition rebelle, le gouvernement opte pour le silence au stade actuel. Malgré les multiples tentatives de Radio Ndeke Luka pour avoir la réaction des autorités, le ministre porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui s’est contenté de rappeler la ligne édictée par le gouvernement bien avant le communiqué de l’UPC et qui s’articule autour de 4 axes.

« Nous attendons mener l’accord du 6 février à son terme et que les groupes armés qui sont restés dans cet accord soient dissous », a-t-il indiqué.

Mais le porte-voix du gouvernement n’en est pas resté là. Sans tergiverser, il appelle les responsables de la CPC à se rendre à la justice.   

« Pour le gouvernement, ceux qui ont créé la CPC et qui ont été avec la CPC se sont rendus coupables de crimes de sang, de guerre et de crime économique. Ils ont une seule alternative, c’est de se rendre à la justice pour être jugés » a ajouté Ange Maxime Kazagui.

Même si l’organisation d’un dialogue est toujours attendue, la ligne des autorités centrafricaines quant aux contours n’a pas changé. « Le gouvernement a un dialogue en vue, annoncé par le chef de l’Etat. Ce dialogue aura autour de la table des forces vives de la Nation y compris les femmes et les jeunes » a-t-il insisté tout en précisant que les forces centrafricaines vont poursuivre les opérations sur le terrain.

« Je puis vous dire que, les forces de défense et de sécurité poursuivent les opérations sur le terrain. Cette action doit aller jusqu’au bout » nous a-t-il signifié avant d’ajouter que l’article 35 de l’accord doit être appliqué.

La fermeté du gouvernement devient de fait après la main tendue devant l’acte de l’UPC, et d’autres groupes armés de la CPC.