Centrafrique : affluence de réactions au lendemain du massacre d’au moins 13 civils dans le village Diki, non loin de Ndele©AFP
Un combattant rebelle centrafricain portant une kalashnikov

Centrafrique : affluence de réactions au lendemain du massacre d’au moins 13 civils dans le village Diki, non loin de Ndele

Les réactions continuent de tomber après le massacre lundi, 1er août 2023, de 13 civils au village Diki, dans le Bamingui-Bangoran. La Ligue centrafricaine des droits de l’homme (LCDH) et le parti Marche pour la démocratie et le salut du peuple (MDSP) demandent au gouvernement de faire la lumière sur le drame.

La situation reste encore confuse au lendemain du massacre de Diki, un village situé à environ 140 kilomètres de Ndélé, chef-lieu du Bamingui-Bangoran. Des organisations de la société civile et des partis politiques ont exprimé leur indignation face à cette violence.

Condamnant ce massacre perpétré par des hommes armés non encore identifiés,  la LCDH demande des comptes au gouvernement.

« Nous demandons qu’il y ait une enquête »

« Nous condamnons fermement ce massacre de civils. Nous demandons qu’il y ait une enquête. Lors du vote référendaire, l’Etat centrafricain avait déployé sur toute l’étendue du territoire les Faca et leurs alliés. Mais, nous sommes surpris que cette attaque ait eu lieu et entraîné autant de morts. Et que jusqu’à ce jour, on n’est incapable de nous dire qui est derrière cet acte », a réagi Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme.

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Réagissant sur ce même drame, le parti Marche pour la démocratie et le salut du peuple rend responsable le gouvernement.

« C’est à cause des choix politiques »

« Contrairement aux allégations du gouvernement, l’insécurité est toujours là dans notre pays. Si l’insécurité perdure aujourd’hui, ce n’est point à cause de la Constitution du 30 mars 2016. Mais, c’est bel et bien à cause des choix politiques du gouvernement qui, à mon avis, manquent de consistance, de cohérence et d’efficience », a dénoncé Dominique Désiré Erenon, président du MDSP.

De son côté, le gouvernement dit avoir été informé de ce massacre mais, enquête encore avant de communiquer officiellement.

Pour le moment, ni l’identité des assaillants, ni les raisons ayant conduit à ce drame ne sont connues. Toutefois, la peur continue de gagner l’esprit des villageois de Diki et ceux des villages environnants.

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