Tuerie de Diki : le gouvernement accuse la CPC et annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire©RNL/Hugues Namkoïssé
Serge Ghislain Djorie, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Tuerie de Diki : le gouvernement accuse la CPC et annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire

Quarante-huit heures après le massacre de Diki, village situé à 140 Km de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran, le gouvernement réagit. Bangui accuse la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) d’être à l’origine de cet assassinat qui a couté la vie à 13 civils, dont 3 notables dudit village.

La réaction du gouvernement centrafricain suite à ce massacre intervient deux jours après l’indignation des partis politiques et de la société civile ; lesquels avaient dénoncé le laxisme du pouvoir.

Mercredi soir à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement a pointé du doigt les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Selon Bangui, la CPC est l’auteur de cette tuerie.

« Semer la terreur et détruire l’économie »

« Des éléments armés du groupe terroriste CPC, toujours dans leur motivation d’offrir des souffrances au peuple de Centrafrique, ont fait irruption et sommairement exécuté des personnes, dont le chef du village Diki. Dans ces actes barbares, ce groupe terroriste, composé de mercenaires nationaux,  étrangers et des ennemis de la paix, a pour seul objectif de semer la terreur et détruire l’économie de notre pays », a indiqué Serge Ghislain Djorie, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

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Même si les autorités locales ont encore de la peine à identifier les auteurs et les raisons ayant motivé ce crime de masse, le gouvernement annonce, lui, l’ouverture d’une enquête afin de traquer les responsables.

« Faire face à toute menace d’où qu’elle vienne »

« Le gouvernement condamne avec la dernière rigueur ces actes de barbarie et tient à saluer le courage et le professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité. Pour ce faire, une enquête sera ouverte. Les auteurs, coauteurs et complices de ces actes ignobles seront recherchés et traduits devant les juridictions de notre pays. L’Etat tient à rassurer la population que des dispositions sont prises pour faire face à toutes formes de menaces d’où qu’elles viennent », a martelé Serge Ghislain Djorie.

Lundi 31 juillet dernier, un groupe d’hommes armés a pris d’assaut le village Diki, situé à 140 kilomètres de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran. Ces derniers ont abattu 13 civils, dont 3 notables. La société civile, certains partis politiques, à l’exemple du MLPC de Martin Ziguélé, exigent du gouvernement l’application de la loi de programmation militaire, votée par l’assemblée nationale, afin de doter le pays de garnisons proches des populations.

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