Centrafrique : des effets militaires saisis au domicile de Ferdinand Alexandre Nguendet©Assemblée nationale
Le président de l'Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji et ses collaborateurs devant les armes saisies et déposées à la Section de recherches et d'investigation à Bangui

Centrafrique : des effets militaires saisis au domicile de Ferdinand Alexandre Nguendet

La Section de recherche et d’investigation (SRI) a perquisitionné, le 20 septembre 2023, le domicile de l’ancien président du Conseil national de transition (CNT), Ferdinand Alexandre Nguendet. Plusieurs effets militaires ont été retrouvés selon des images qui circulent sur les réseaux sociaux.

C’est un nombre important de matériel de guerre. Sur les images publiées sur la page Facebook officielle de l’Assemblée nationale, on peut identifier des RPG 7, des AK 47, des gilets pare-balles, des munitions, des caissettes de munitions, d’imprimante, de caméra et un lot de documents. Selon la publication du Parlement, le président de l’Assemblée nationale s’est indigné de cette découverte, évoquant une responsabilité des patriotes tout en précisant que la protection de l’intégrité territoriale est une question patriotique que tout le monde doit prôner.

Réaction du parquet de Bangui attendue

Jusqu’au moment où nous publions cette information, le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui ne s’est pas prononcé sur la question. Mais le procureur a rassuré qu’un communiqué officiel sera diffusé à propos de cette perquisition. En plus de cette saisie d’effets militaires, une personne a été arrêtée au domicile de Nguendet, selon une vidéo qui présente le prévenu devant ces effets militaires. Une semaine bien avant, au moins 4 militaires, dont certains à la retraite, ont été interpellés en lien avec l’ancien président du CNT, et maintenus à la SRI. Ils sont soupçonnés de tentative de coup d’Etat.

Ferdinand Alexandre Nguendet, visé par un mandat d’arrêt avait été jugé par contumace en août 2023 et condamné à 5 ans de prison pour rébellion, incitation à la haine et à la violence. Introuvable depuis juin 2023, il avait appelé l’armée à cette époque se joindre à lui afin de renverser le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra.

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