Bangui:  » Ces rumeurs ont su installer un sentiment de peur « , déplore Charles Dokpa, boucher au marché Kpangba 1©RNL/#StopATènè
Charles Dokpa, boucher au marché Kpangba 1

Bangui:  » Ces rumeurs ont su installer un sentiment de peur « , déplore Charles Dokpa, boucher au marché Kpangba 1

Le village Kpangba 1, une localité située sur la route de Damara, est l’une des zones touchées par une vague de rumeurs qui a secoué, lundi 09 octobre 2023, la ville de Bangui. Cette situation a provoqué une grande panique au sein de la population centrafricaine. Charles Dokpa, boucher au Marché Kpangba 1 partage son expérience de cette rumeur à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.

Comment avez-vous vécu ce moment de panique dans votre localité ?

« Vous savez qu’en Centrafrique, nous avons tendance à croire de plus en plus aux rumeurs sans fondement. Celles-ci sont très vite répandues dans la communauté. Concernant cette panique, nous n’avons rien constaté d’inquiétant mais ces rumeurs ont su installer un sentiment de peur. Les gens fuyaient dans tous les sens. Nous avions tous peur. Heureusement, les militaires sont venus rétablir l’ordre peu de temps après. »

Cette psychose a-t-elle eu des répercussions sociales et économiques ?

« Oui, la peur a installé un environnement d’inquiétude. Certaines personnes, qui avaient peur, ont laissé leurs marchandises à la merci des voleurs pour se mettre à l’abri. Des sacs de riz, de la farine de manioc, des billets de banque et autres objets de valeur ont été emportés. C’est triste car plusieurs de mes proches en sont victimes. »

Avez-vous un message de sensibilisation contre ce fléau ?

« Le seul conseil que je peux prodiguer, c’est la prévention. J’appelle la population à la retenue quand une rumeur est ventilée. Il faut toujours vérifier une information avant de la rendre publique. Chacun à un rôle déterminant dans la lutte contre ce fléau. »

#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.

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