Plus de 100 cas de séquelles d’injection à Bangui en 5 mois

Des cas de paralysie sont de plus en plus enregistrés chez les enfants de 0 à 17 ans à Bangui. Les principales causes de cette situation sont des injections médicales mal faites.  Le plus souvent les parents s’adressent à de prétendus infirmiers qui officient dans les quartiers et qui offrent des prestations, consultation, vente de médicament et injections à moindre coût.

Le Centre de Rééducation pour les Handicapés Moteurs (CRHM) à Bangui est débordé.  Chaque jour des mères y conduisent leurs enfants, présentant des séquelles et des symptômes d’une injection mal faite.

Timoléon Touam, Kinésithérapeute, rééducateur au CRHM est indigné : « Au lieu de faire la piqûre sur les fesses, ils la font sur la cuisse. Forcément, ça pose problème. Parfois même, le nerf est atteint, ce qui entraîne la paralysie de l’enfant. 120 de paralysies causés par les mauvaises piqures sont déjà enregistrés depuis le début de janvier à ce mai 2011. En 2010, « nous avons enregistré 220 cas et la plus part des victimes  sont du sexe masculin ».

Ce centre réapprend à ces enfants à marcher progressivement. Garba Hapsi, mère d’un enfant victime de la mauvaise injection dans un centre de santé témoigne : «  grâce au Centre ici, mon fils commence maintenant à se tenir débout tout seul ».

Actuellement le CRHM est la seule structure qui  reçoit des enfants handicapés. Les banguissois doivent son existence à une initiative de l’Eglise catholique.