3 morts à Bouar après une manifestation

Le calme est revenu à  Bouar (ouest). Mais un calme précaire. Les populations vaquent progressivement ce mercredi 22 juin 2011, à leurs  activités quotidiennes, trois jours après les incidents qui ont fait 3 morts et 2 blessés graves.

Pour mémoire, dimanche 19 juin, une simple bagarre avait dégénéré et entrainé le meurtre d’un jeune homme par un militaire. Ce dernier avait assommé la victime avec une barre de fer. La population s’était alors soulevée.

Pour disperser la manifestation spontanée qui avait suivi l’incident, des militaires en faction devant la succursale d’une banque de la ville, avait tiré à balles réelles sur la foule. Bilan 3 morts et 2 blessés.

Les    autorités politiques et les leaders religieux ont lancé des appels au calme. Ce mercredi, le Chef d’Etat Major le général André Mazi est sur place.

De tels évènements rappellent ceux survenus il y a quelques jours, dans le 3ème arrondissement de la capitale qui ont fait 11 morts. La découverte macabre de 2 enfants âgés respectivement de 4 et 5 ans avait été l’élément déclencheur des hostilités.

En relation avec ces situations, une semaine de lutte contre la violence armée vient d’être lancée à Bangui par l’ONG Mur Africa Universel. La campagne à cet effet, ce mercredi une campagne sur le thème « Tous contre la violence ». L’activité concerne la société civile et les militaires. Objectif, outiller les participants sur le concept de la non violence afin d’être des relais auprès de la population.

« La paix est une denrée rare pour un développement économique et social. Elle mérite d’être préservée », indique Henri Christophe Bango, facilitateur de cette ONG.

Signalons que la branche de la même ONG a organisé mardi à Mbaïki (Sud), une conférence débat sur la lutte contre la prolifération et mauvaise utilisation des armes légères et armes de petits calibres à l’endroit de la population locale.