Le député Zingas rejette tout détournement

Aurélien Simplice Zingas, député du sixième arrondissement de Bangui a balayé mercredi 27 juillet 2011, du revers de la main  toutes les accusations portées contre lui au sujet du détournement de la somme de 20 millions (environ 30500 Euros)de francs CFA. Il s’agit des fonds  déboursés par le gouvernement centrafricain pour la couverture médiatique des festivités marquant le cinquantenaire de l’indépendance de la RCA en décembre 2010.

Le démenti a été fait lors d’une conférence de presse qu’il a organisée  mercredi 28 juillet à son domicile  à Bangui.

Il faut rappeler que depuis plusieurs mois, la presse nationale évoque, de manière récurrente, cette affaire. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports ayant reçu de la présidence centrafricaine une somme d’argent destinée à payer une facture de la chaîne de télévision A3 Télé Sud, se serait servi, avant de remettre le reste au destinataire. De nombreux journaux paraissant à Bangui ont publié cette information, parfois avec forces détails, y compris une lettre de la chaîne en question, adressée au président François Bozizé, et réclamant un reliquat.

Pour le désormais député Aurélien Simplice Zingas, « il s’agit d’une manipulation politique orchestrée par  mes détracteurs. Ils ont utilisé Cyriaque Dussey, intermédiaire dans les négociations de marché avec la chaine de télévision A3 Télé Sud qui a couvert les festivités du Cinquantenaire. Cyriaque Dussey n’a été qu’un intermédiaire dans cette affaire. D’ailleurs il avait présenté un budget de 350 millions de francs CFA (environ 533572 Euros), budget rejeté par le conseil des ministres qui a seulement validé 100 millions (environ 152500 Euros). Informé de cette somme Dussey a accepté d’être l’interface entre le gouvernement et la chaine en charge de l’évènement et a empoché 80 millions (environ 122000 Euros). Sur le montant reçu Cyriaque Dussey n’a dépensé que 24 millions (environ 37000 Euros) pour toute l’activité ».

L’ancien ministre a même invité la presse a vérifié les états de dépenses au niveau du trésor public. Il nie avoir détourné une quelconque somme dans cette affaire.

Second sujet évoqué au cours de cette même conférence de presse, la pétition par laquelle une partie de la population de son arrondissement réclame la levée de son immunité parlementaire et sa destitution de son siège de député. Une autre affaire est à l’origine de ce que le député considère comme une « cabale » montée par ses adversaires. Il aurait escroqué un homme d’affaires centrafricain. Simplice Zingas a refusé de s’étendre sur le sujet. Il s’est contenté de déclarer : « de telles initiatives n’émanent que de mes malheureux challengers en lice lors des dernières législatives ».