La mouvance Patassé en pleine division

Rien ne va plus entre les membres de la mouvance du défunt président centrafricain Ange Félix Patassé. L’aile dirigée par Béngué Bossin sort ce vendredi 12 aout 2011, de la vision de l’opposition centrafricaine et s’est érigée en médiateur entre le pouvoir et l’opposition. Une position contestée ce samedi par Simplice Kodégué, chef de fil de la mouvance Patassé.

Qui des deux camps est habileté à représenter la mouvance en question ?

Au cours d’une conférence de presse tenue à Bangui, Béngué Bossin a déclaré que « pour éviter au peulpe déjà tant meurtri par les effets multiples et divers des mutinéries et coups d’Etat qui continuent de sécouer le pays, le bureau provisoire de cette mouvance a décidé à l’unanimité de proposer lui-même des solutions qui s’imposent et servir de médiateur entre le pouvoir et l’ensemble de l’opposition, comme l’avait fait Patassé.  En guise de solutions en mars dernier, l’ancien président burundais Pierre Buyoya et Bozizé avaient proposé à Patassé la reprise des seules législatives. Une position à laquelle adhère la mouvance Patassé avec responsabilité historique, morale et politique. En conséquence, la mouvance Patassé n’est donc plus de fait membre du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE-2011), qui demande quant à lui l’annulation global du scrutin. Toutefois, elle exhorte le FARE-2011 à  lui emboiter le pas ».

De son côté, Simplice Kodégué indique que « c’est absolument faut. Le groupe Bossin ne représente rien du tout et n’est pas habileté à parler au nom de Patassé jusqu’à preuve du contraire. Cette déclaration n’engage que Bossin. Si ces compatriotes veulent avoir des postes de responsabilité, ils devraient adresser une correspondance à Bozizé pour appréciation, ce qui n’est pas le vœu du FARE-2011, et ce n’est qu’une diversion. Le FARE-2011 exige toujours l’annulation de ces élections qui sont sujets à caution. Béngué Bossin n’a pas, été désigné comme médiateur entre le pouvoir et l’opposition ».

Cette mésentente intervient au lendemain de la convocation par un décret présidentiel des législatives annulées dans 13 circonscriptions du pays. Des élections d’ailleurs rejetées  en bloc par l’opposition pour, selon elle, fraudes massives. Elle s’était déjà retirée du processus lors du second tour en mars 2011.