Un accès à Internet permanent pour la presse à Bangui

Tout journaliste exerçant à Bangui peut désormais avoir libre accès à Internet. L’initiative vient de la représentation du HCR (Haut Commissariat pour les Réfugiés). En marge d’une journée de formation, les installations situées dans les locaux même de la représentation, ont été inaugurées et présentées à la presse vendredi 12 août 2011, par Mme Aminata Guèye, représentante du HCR en Centrafrique.

L’utilisation des équipements est gratuite et permise à tout journaliste aux heures de bureau. La représentante du HCR a expliqué à Radio Ndeke Luka qu’il est capital aujourd’hui qu’un journaliste puisse avoir accès et exploiter les énormes potentialités offertes par les nouvelles technologies de l’information. Surtout dans le domaine de la documentation pour écrire, publier ou diffuser des informations bien documentées.

Environ vingt journalistes venus des médias publics et privés avaient  pris avant la présentation du point Internet, à une session d’information sur la protection des personnes déplacées internes.

La rencontre avait pour but d’outiller les journalistes sur les questions qui touchent aux droits et à la protection des personnes relevant de son mandat (réfugiés et déplacés), en vue de donner des informations de qualité, tout en tenant compte des restrictions de sécurité des personnes déplacées internes.

Après avoir fait la différence entre réfugiés et personnes déplacées internes, Lamine Bamba du service de protection de le HCR, a fait remarquer que « l’Etat est le premier responsable de la protection des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays ».
Du côté des humanitaires en général et du HCR en particulier, a-t-il dit, « les difficultés d’assistance et de protection sont liées à l’insécurité, au mauvais était des routes, mais aussi des déplacements répétés qui ne permettent pas de maitriser l’identification des personnes à assister ».

Le responsable des relations extérieures à la représentation du HCR à Bangui, Djerassem Mbaiorem a pour sa part présenter les réalisations de son institution au premier semestre 2011 en matière de protection des réfugiés et des personnes déplacées internes.

Ces réalisations sont entre autres la formation des forces de l’ordre et de sécurité sur les droits des réfugiés, l’appui à l’association des femmes juristes de Centrafrique pour l’organisation d’un forum sur les violences liées aux accusations de sorcellerie.

Il a indiqué que le HCR a également permis à 7000 personnes déplacées d’avoir des jugements supplétifs d’acte de naissance et des cartes nationales d’identité. Par ailleurs des centres de santé ont été construits sur les sites de Batalimo, Bambari et Zémio et une clinique juridique à Batangafo, Ndélé et Kabo.

Pour Djerassem « des signes encourageants sont observés de la part du gouvernement dans le cadre de la protection des réfugiés et des déplacés. Notamment la signature de l’accord de cessez-le-feu avec la CPJP, la reprise du processus du DDR, la levée des restrictions aux humanitaires dans la Bamingui Bangoran ».

Pour ce faire, a-t-il ajouté, « le HCR entend consolider ces acquis et poursuivre le projet d’auto prise en charge des réfugiés ; mais aussi identifier les victimes directes de la LRA en vue de leur apporter un appui psychosocial durable ».