Des partis de la majorité présidentielle ruent dans les brancards

Des partis de la majorité présidentielle ruent dans les brancards

Une nouvelle campagne électorale démarre en Centrafrique lundi prochain 22 août 2011. Il s’agit de celle concernant la reprise du scrutin dans les circonscriptions dont les résultats ont été invalidés par la Cour constitutionnelle après avoir statué sur les contentieux électoraux. Le scrutin proprement dit est fixé au 4 septembre 2011. 14 circonscriptions sont concernées. Mais à quelques jours du démarrage de la campagne, des partis politiques membres de la majorité présidentielle demandent au ministère de l’administration du territoire de dissoudre le comité d’organisation de ces élections. L’ONE (l’Observatoire national des élections), appelle pour sa part au respect du code et du calendrier électoral fixé.

Les leaders des partis politiques de la majorité présidentielle estiment que « cet arrêté est entaché de nombreuses irrégularités et présente de graves insuffisances qui le rendent totalement illégal et inapplicable ». On peut lire dans le communiqué que « ce texte ne tire sa source ni de la Constitution du pays, ni de la Loi portant code électoral, ni de la loi sur les partis politiques et portant statut de l’opposition ».

Ils poursuivent  en affirmant que « nulle de ces prescriptions légales  n’autorisent la création d’un comité transitoire composé exclusivement  des cadres de l’administration publique. Pour eux, une telle démarche conduira à une contestation générale et fondée susceptible de perturber la vie de la nation et  de compromettre la paix civile encore fragile ».

Pour ce fait, les leaders des partis politiques de la majorité présidentielle suggèrent au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, « une   concertation avec les parties prenantes ».

Quant à l’Observatoire National des Elections, au cours d’une conférence de presse tenue toujours dans la matinée du 19 août à Bangui, il demande aux candidats aux élections partielles de faire « preuve de maturité durant la période électorale qui va s’ouvrir ».

L’Observatoire National des Elections a aussi demandé au Ministère de l’Administration du Territoire en charge de l’organisation de ces élections de « respecter le calendrier électoral ». Il a enfin attiré l’attention de toutes les parties prenantes à ce processus pour « éviter les dégâts de janvier et mars dernier ».

Selon le décret présidentiel convoquant le collège électoral, signé par François Bozizé, le 10 août dernier, « la campagne électorale est ouverte le lundi 22 août 2011 et est close le vendredi 02 septembre à minuit ». Le même document indique dans son article 3 que « le scrutin est ouvert de 06 heures locales (5HTU) à 16heures locales (15HTU) sans interruption dans toutes les circonscriptions électorales dont les résultats ont été invalidés par la Cour Constitutionnelle ».

La législature centrafricaine compte actuellement 105 députés dont la moitié appartient au parti KNK au pouvoir. L’opposition s’est retirée de la course, après le 1er tour des élections du 23 janvier dernier, portant des accusations de fraude massive profit des candidats du KNK et demandant à la Cour constitutionnelle de prononcer l’annulation du scrutin.