Liesse à Obo à l’annonce de l’arrivée prochaine des GI

C’est dans une liesse populaire que la population de la ville de Obo (extrême sud-est de la Centrafrique) a accueilli, le 15 octobre 2011, la nouvelle du déploiement prochain d’un commando américain, antiguérilla en vue d’intensifier la lutte contre la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony. La population de Obo est la principale victime des exactions de la LRA en Centrafrique, depuis son arrivée en 2008.

« Comme à Bangui, capitale du pays, cette nouvelle est le sujet principal de discussion dans la ville de Obo », d’après le constat du correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région. Seulement, quelques personnes ont affirmé quant à elles que la décision du président américain Barak Obama, est tardive. Une prise de position eu égard au nombrer des victimes de la LRA dans cette partie de la Centrafrique.

Malgré la ferme conviction des autorités militaire centrafricaine et ougandaise d’éradiquer cette rébellion considérée de mouvement terroriste par Washington, celle-ci continue toujours d’être active. La population voit avec l’arrivée de ces militaires américains, une lueur d’espoir malgré que ceux-ci ne vont pas intervenir directement sur le terrain.

D’autre trouve déjà ces soldats de libérateurs, car jusqu’alors, la population de la ville de Obo n’est pas autorisée à aller au-delà de 5 kilomètres da la ville, à cause de l’insécurité grandissante, imposée par les éléments de la LRA.

Une zone « verte », et de « sécurité », créée dans un rayon de 5 kilomètres carrés autour de la ville, par les forces ougandaises et centrafricaines, permet à population de vaquer à ses occupations. L’activité économique est devenu presqu’inexistante dans cette partie de la Centrafrique.

Réaction officielle de Bangui. Interrogé par l’AFP, le ministre délégué centrafricain à la Défense, Jean-Francis Bozizé a déclaré : « La République Centrafricaine a plus que besoin aujourd’hui d’un concours extérieur comme celui des Etats-Unis pour mettre hors d’état de nuire la LRA. Il s’agit là d’un concours important que vont apporter les Etats-Unis à la RCA »,

L’Ouganda, le RDCongo, le Soudan du Sud et la Centrafrique ont tous salué samedi la décision des Etats-Unis de déployer dans le centre de l’Afrique une centaine de militaires pour aider à la lutte contre la rébellion de la LRA.

La LRA, réputée l’une des guérillas les plus brutales du monde, a sévi à partir de 1988 dans le nord de l’Ouganda, mais ses combattants se sont installés depuis dans les pays voisins. Elle est accusée de massacres de civils, de mutilations et d’enrôlements forcés d’enfants. En vingt ans, les combats entre la guérilla et les forces ougandaises ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts et 1,8 million de déplacés.

Le président Barack Obama a annoncé avoir autorisé un petit nombre de soldats américains équipés pour le combat à se déployer en Afrique centrale pour aider les forces de la région oeuvrant à faire quitter le champ de bataille à Joseph Kony, le chef de l’Armée de résistance du seigneur.

Un premier groupe de conseillers américains est arrivé mercredi en Ouganda et d’autres suivront au cours du mois dans les autres pays. Il s’agit du plus important déploiement de troupes en Afrique annoncé par Washington depuis le sanglant fiasco de l’intervention en Somalie en 1993.