Centrafrique : la cheffe de la Minusca appelle à la tenue d’un « dialogue inclusif »
Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale du SG de l'ONU et cheffe de la Minusca

Centrafrique : la cheffe de la Minusca appelle à la tenue d’un « dialogue inclusif »

Lors de son intervention, jeudi dernier, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, la cheffe de la Minusca a appelé les autorités centrafricaines à un dialogue inclusif. Pour Valentine Rugwabiza, afin de rétablir la paix et réussir les prochaines élections locales, les autorités centrafricaines doivent discuter avec les leaders de l’opposition et les responsables des groupes armés.

La demande du dialogue formulée par la cheffe de la Minusca devant le Conseil de sécurité intervient dans un contexte politique tendu entre le pouvoir et l’opposition démocratique. Pour Valentine Rugwabiza, la tenue de ces pourparlers entre le pouvoir, l’opposition démocratique et les responsables de groupes armés donnerait une chance à la tenue pacifique des élections locales à venir.

Préserver l’espace démocratique

« Il est également essentiel que l’engagement des autorités centrafricaines en faveur de solutions politiques se traduisent par des efforts visant à préserver l’espace démocratique et à reprendre le dialogue avec l’opposition dans le but de promouvoir des élections locales inclusives et crédibles. Il est donc essentiel d’accorder une attention renouvelée à un dialogue inclusif avec l’opposition politique et les groupes armés dans le cadre de processus de paix », a affirmé Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies et cheffe de la Minusca.

Si la tenue d’un dialogue inclusif a été recommandée par la représentante du secrétaire général des Nations-Unies en République centrafricaine, les principaux acteurs n’ont pas encore réagi.

Depuis l’adoption et la promulgation de la Constitution du 30 Août 2023, l’opposition et le pouvoir n’accordent pas leur violon sur la question. Les leaders de l’opposition avaient estimé que cette nouvelle loi fondamentale n’est pas consensuelle. Ces derniers ont annoncé, dans la foulée, leur retrait du processus électoral en vue des élections locales, prévues en octobre 2024.

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