Le transport en commun à Bangui, un combat de tous les jours

Se déplacer pour vaquer à ses occupations quotidiennes à Bangui devient de plus un parcours du combattant pour les usagers des moyens de transport. Tôt le matin, on assiste à des scènes de bousculade aux différents points de stationnement des taxis et taxis-bus. Et, il faut faire preuve de force physique. Ces moyens de transport se font rares aux heures de pointe. Ce constat est fait ce mercredi 9 novembre 2011 par Radio Ndeke Luka.

Elèves, travailleurs et commerçants sont durement frappés par cette situation. Il n’est un secret pour personne, car, les conducteurs sectionnent allégrement les trajets et font payer les usagers. Ils foulent ainsi au pied, un arrêté pris pourtant par le ministre d’Etat aux transports fixant le tarif urbain.

A titre d’exemple, si un client quitte le PK12 (nord de Bangui) pour le marché KM5 (sud) ou encore le centre ville (est), il a intérêt à payer deux ou trois fois le transport pour le même itinéraire.

Certains usagers expliquent qu’ils peuvent passer plus de 2 heures du temps avant de trouver un moyen de transport. Cela a des répercussions sur l’heure d’arrivée au bureau soit à l’école. D’autres indiquent le fait de payer les différents trajets gonfle sans doute le budget quotidien.

Selon le secrétaire général du Syndicat des Conducteurs, Receveurs de Taxis et Taxis-Bus Jean Brice Port-Djiane « ces chauffeurs devraient respecter la décision prise par le ministère de tutelle ».

L’autre question que soulève le leader de ces conducteurs « certains clients aussi ne respectent pas les tarifications normales fixées par le gouvernement à propos des taxis et taxis-bus. Toutefois, il exhorte celui-ci à aménager les routes en état de dégradation avancée ».

Dans sa politique du transport, le gouvernement avait pourtant mis en circulation plus de 100 bus de la Société Nationale de Transports Urbains. Le constat fait à ce jour est que ces bus n’arrivent toujours pas à rendre fluide le transport urbain.